9.27 | Les principaux bénéfices économiques
de l’atténuation sont les coûts évités associés aux effets négatifs des
changements climatiques. |
|
9.28 |
Les mesures de réduction (atténuation) des émissions
de gaz à effet de serre diminueraient les pressions imposées par les changements
climatiques sur les systèmes naturels et humains. Il n’existe pas
d’estimations quantitatives complètes des principaux bénéfices mondiaux
de l’atténuation des changements climatiques. Pour des augmentations de
température moyennes de plus de quelques (« a few ») ºC, par rapport à
1990, les incidences sont pour la plupart négatives, et par conséquent
les principaux effets nets de l’atténuation sont positifs. Une incertitude
clé concerne le solde net des effets négatifs et positifs
des changements climatiques pour des augmentations de températures de
moins de quelques (« a few ») ºC. Ces moyennes recouvrent de grandes variations
régionales. |
Q6.10 |
9.29 | L’atténuation génère des coûts et des
bénéfices accessoires. |
|
9.30 | Des réductions très importantes des
émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient nécessaires pour
parvenir à une stabilisation de leurs concentrations. Dans le cas
du gaz à effet de serre anthropique le plus important, les modèles du
cycle du carbone indiquent que pour obtenir une stabilisation des concentrations
atmosphériques de CO2 à 450, 650 ou 1 000 ppm, les émissions anthropiques
mondiales de CO2 devraient descendre au–dessous des niveaux de 1990, en
quelques décennies, un siècle ou environ deux siècles, respectivement,
puis diminuer régulièrement par la suite ; les émissions culmineraient
d’ici une ou deux décennies environ (450 ppm) et environ un siècle (1
000 ppm) à compter d’aujourd’hui. Éventuellement, les émissions de CO2
devraient diminuer pour atteindre un très faible pourcentage des émissions
mondiales actuelles. Ici les incertitudes clés concernent les risques
de rétroactions climatiques, les voies de développement et leurs effets
sur l’échelonnement dans le temps des réductions d’émissions. |
Q6.4 |
9.31 | Les coûts et les bénéfices de l’atténuation
varient considérablement selon les secteurs, les pays et les voies de
développement. En général, il est plus facile d’identifier des
secteurs — tels que le charbon, peut-être le pétrole et le gaz, et certaines
industries fortes consommatrices d’énergie dépendantes de l’énergie provenant
de ces combustibles fossiles — qui, au plan économique, seront probablement
affectés négativement par les mesures d’atténuation. Leurs pertes économiques
sont plus immédiates, plus concentrées, et plus certaines. Les secteurs
de l’énergie renouvelable, les services et les nouvelles industries dont
le développement est stimulé par la demande de combustibles et de techniques
de production à faibles émissions, figureront probablement parmi les secteurs
bénéficiaires. Des pays différents et des voies de développement différentes
ont des structures énergétiques très différentes, et l’atténuation a donc
pour eux des coûts et des bénéfices différents. Les taxes sur le carbone
peuvent avoir des effets négatifs sur les groupes à faibles revenus, sauf
en cas d’utilisation directe ou indirecte des recettes fiscales pour compenser
ces effets. |
Q7.14, Q7.17, & Q7.34 |
9.32 | Les contrôles des émissions dans les
pays visés à l’Annexe I ont des effets de « réaction en chaîne », bien
établis, mais variés, sur les pays non visés à l’Annexe I. Des
analyses des effets des contrôles des émissions sur les pays visés à l’Annexe
I indiquent des réductions inférieures à ce qui serait prévu, en l’absence
de contrôles, pour le PIB et pour les revenus du pétrole pour les pays
exportateurs de pétrole non visés à l’Annexe I. |
Q7.19 |
9.33 | Des scénarios d’émissions inférieures
nécessitent des structures de développement des ressources énergétiques
différentes et l’augmentation de la recherche et développement en matière
d’énergie pour accélérer le développement et la mise en œuvre de technologies
énergétiques de pointe écologiquement rationnelles. Il est pratiquement
certain que les émissions de CO2 imputables à la combustion des combustibles
fossiles seront le facteur d’influence dominant sur l’évolution des concentrations
atmosphériques de CO2 au cours du XXIe siècle. Une évaluation des données
sur les ressources fournie par le TRE indique la possibilité d’une modification
de l’utilisation du mix énergétique et de l’introduction de nouvelles
sources d’énergie au cours du XXIe siècle. Les ressources en combustibles
fossiles ne limiteront pas les émissions au cours du XXIe siècle. Le carbone
dans les réserves prouvées de pétrole et de gaz classiques est largement
inférieur aux émissions de carbone cumulées associées à la stabilisation
des niveaux de CO2 à des niveaux égaux ou supérieurs à 450 ppmv25.
Ces données sur les ressources peuvent signifier une modification du mix
énergétique et l’émergence de nouvelles sources d’énergie au XXIe siècle.
Le choix d’un mix énergétique et de technologies et investissements connexes
— axés sur l’exploitation de ressources en pétrole et gaz non conventionnelles,
ou sur des sources d’énergie non fossiles ou de technologies énergétiques
fossiles avec piégeage et stockage du carbone — permettra de déterminer
si les concentrations de gaz à effet de serre pourront être stabilisées,
et dans l’affirmative, à quel niveau et à quel coût. Les incertitudes
clés concernent les futurs prix relatifs de l’énergie et
des combustibles à base de carbone, et l’intérêt technique et économique
relatif des possibilités d’énergie sans combustibles fossiles par rapport
aux ressources en pétrole et en gaz non traditionnelles. |
Q7.27 |
9.34 | D’importants progrès en matière de technologies énergétiquement rentables ou à faible teneur en carbone ont été réalisés depuis 1995, et ceci plus rapidement que prévu par le DRE. Des réductions nettes des émissions pourraient être obtenues par, entre autres, l’amélioration des techniques de production et d’utilisation de l’énergie, le passage à des technologies sans carbone ou à faible teneur en carbone, l’absorption et le stockage du CO2, l’amélioration de l’affectation des terres et des pratiques forestières, et une évolution vers des modes de vie écologiquement rationnels. Des progrès considérables ont été réalisés au niveau du développement des turbines à vent, de l’énergie éolienne, des véhicules à moteurs hybrides, des piles à combustible, et du stockage souterrain du CO2. Les incertitudes clés concernent (a) la probabilité d’avancées technologiques entraînant des réductions substantielles des coûts et l’adoption rapide de techniques et produits à faible teneur en carbone, et (b) l’importance des futurs investissements privés et publics pour la recherche et développement sur ces technologies. |
Q7.6-7, Q7.14-15, Q7.20, & Q7.23, & Q7 Box 7-1 |
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