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Tableau
7–3 Résultats d’une comparaison entre les modèles fournie
par une étude forum de modélisation sur l’énergie.a |
a. Pertes calculées (en tant que
pourcentage du PIB total) pour divers régimes d’échanges concevables
associés à l’observation des engagements de Kyoto dans les pays
visés à l’Annexe B. |
Modèle |
Pas d’échanges |
Échanges Annexe 1 |
CANZ |
Etats-Unis |
OCDE
Europe |
Japon |
CANZ |
USA |
OCDE Europe |
Japon |
ABARE-
GTEM
AIM
CETA
G-Cubed
GRAPE
MERGE3
MS-MRT
RICE |
1.96
0.59
1.83
2.02
1.83
0.96 |
1.96
0.45
1.93
0.42
1.06
1.88
0.94 |
0.94
0.31
1.50
0.81
0.99
0.63
0.55 |
0.72
0.25
0.57
0.19
0.80
1.20
0.78 |
0.23
0.36
0.72
1.14
0.88
0.54 |
0,47
0.31
0.67
0.24
0.51
0.91
0.56 |
0.13
0.17
0.61
0.81
0.47
0.13
0.28 |
0.05
0.13
0.45
0.10
0.19
0.22
0.30 |
b.Coûts marginaux de réduction (en
1990 dollars américains par t C ; objectif de Kyoto pour 2010). |
Model |
CANZ |
Etats-Unis |
OCDE
Europe |
Japon |
Échanges Annexe 1 |
ABARE-
GTEM
AIM
CETA
Fund
G-Cubed
GRAPE
MERGE3
MIT_EPPA
MS-MRT
RICE
SGM
WorldScan |
425
147
157
250
247
213
145
201
46 |
322
153
168
76
264
193
236
132
188
85 |
665
198
227
204
218
276
179
159
407
20 |
645
234
97
304
500
501
402
251
357
122 |
106
65
46
14
53
70
135
76
77
62
84
20 |
c. Coûts de la mise en œuvre du Protocole
de Kyoto pour les pays exportateurs de pétrole selon divers modèles.b |
Modelc |
Without Tradingd |
With Annex I Trading |
With "Global Trading" |
G-Cubed
GREEN
GTEM
MS-MRT
OPEC
CLIMOX |
-25% revenus du pétrole
-3% revenus réels
0.2% perte de PIB
1.39% perte de bien-être
-17% revenus de l’Opep
n/d |
-13 % revenus du pétrole
« perte beaucoup moins importante »
< 0,05 % perte de PIB
1,15 % perte de bien être
-10 % revenus de l’Opep
-10 % revenus de certains exportateurs de pétrole
|
-7 % revenus du pétrole
n/d
n/d
0,36 % perte de bien-être
-8 % revenus de l’Opep
n/d
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a. Tableau 7–3a dérivé du TRE
GTIII Tableau RT-5, Tableau 7–3b du TRE
GTIII Tableau RT–4, et Tableau 7–3c du TRE
GTIII Tableau RT–6.
b. La définition d’un pays exportateur de pétrole
varie. Pour les modèles G-Cubed et OPEC, il s’agit des pays de
l’Opep ; pour Green, d’un groupe de pays exportateurs de pétrole
; pour GTEM, du Mexique et de l’Indonésie ; pour MS-MRT, des pays
de l’Opep plus le Mexique ; et pour Climox, des exportateurs de
pétrole d’Asie occidentale et d’Afrique du Nord.
c. Les modèles indiquent les incidences sur l’économie
mondiale en 2010, avec atténuation conformément aux objectifs
du Protocole de Kyoto (en général dans les modèles concernant
l’atténuation des émissions de CO2 d’ici 2010, plutôt que des
émissions de gaz à effet de serre pour la période 2008–2012) obtenue
en imposant une taxe sur le carbone ou des permis d’émissions
aux enchères, avec recyclage des revenus par paiements forfaitaires
aux consommateurs. Aucun bénéfice accessoire, tel que la réduction
des dommages dus à la pollution atmosphérique locale, n’est pris
en compte dans les résultats. d « Échanges » indique des échanges
des permis d’émissions entre les pays. n/d = non disponible.
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7.19 |
Les contrôles des émissions dans les pays visés à l’Annexe
I entraînent des effets de « réaction en chaîne »16, bien établis, mais
variés, sur les pays non visés à l’Annexe I.
-
Pays exportateurs de pétrole, non visés à l’Annexe
I : Les analyses présentent les coûts différemment, y compris, entre
autres, des réductions du PIB prévu et des réductions des revenus
du pétrole prévus. L’étude contenant les coûts les plus faibles indique
des réductions de 0,2 % du PIB prévu, sans échanges des droits d’émissions,
et moins de 0,05 % du PIB prévu, avec échanges des droits d’émissions
Annexe B en 2010 17.
L’étude contenant les coûts les plus élevés indique des réductions
de 25 % des revenus du pétrole prévus, sans échanges des droits d’émissions,
et 13 % des revenus de pétrole prévus, avec échanges des droits d’émissions
Annexe B en 2010 (voir Tableau 7–3c). A l’exception des échanges des
droits d’émissions Annexe B, ces études ne tiennent pas compte des
politiques et des mesures 18
susceptibles d’atténuer les incidences sur les pays exportateurs de
pétrole non visés à l’Annexe I, et, par conséquent, tendent à surestimer
les coûts pour ces pays, ainsi que les coûts d’ensemble. Ces incidences
peuvent être encore réduites par la suppression des subventions pour
les combustibles fossiles, la restructuration des taxes sur l’énergie
en fonction de la teneur en carbone, l’utilisation accrue du gaz naturel,
et la diversification des économies des pays exportateurs de pétrole
non visés à l’Annexe I.
-
Autres pays non visés à l’Annexe I : Ceux-ci peuvent
être affectés négativement par des réductions de la demande d’exportation
vers les pays de l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE) et par l’augmentation du prix des produits à forte
teneur en carbone et d’autres produits qu’ils continuent d’importer.
Ils peuvent bénéficier des réductions des prix des combustibles, de
l’augmentation des exportations de produits à forte teneur en carbone,
et du transfert de technologies et de savoir-faire écologiquement
rationnels. Le solde net pour un pays donné dépend du facteur dominant
parmi ces facteurs. En raison de ces complexités, il est difficile
de dire avec certitude qui est gagnant ou qui est perdant.
-
Fuites de carbone : Étant donné la possibilité de
réimplantation de certaines industries fortes consommatrices de carbone
dans des pays non visés à l’Annexe I, et les répercussions plus étendues
de l’évolution des prix sur les échanges commerciaux, les fuites de
carbone pourraient atteindre 5 à 20 % 19
. En raison des exemptions (pour les industries fortes consommatrices
d’énergie, par exemple), les estimations de fuites de carbone les
plus élevées sont peu probables, mais les coûts mondiaux augmenteraient.
Le transfert de technologies et de savoir-faire écologiquement rationnels,
non inclus dans les modèles, pourrait entraîner une diminution des
fuites et, en particulier à long terme, pourrait largement compenser
les fuites.
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7.20 |
Certaines sources d’émissions de gaz à effet de serre
peuvent être limitées pour un coût social net nul ou négatif, de sorte
que les politiques peuvent exploiter des possibilités « sans regrets
» de type rectification des imperfections du marché, inclusion des bénéfices
accessoires (voir Question 8) et
recyclage des recettes fiscales pour financer des réductions des taxes
génératrices de distorsions (« double dividende »).
-
Imperfections du marché : La réduction des
défaillances institutionnelles ou du marché existantes et d’autres
obstacles à l’adoption de mesures de réduction d’émissions rentables
peut diminuer les coûts privés par rapport aux pratiques actuelles.
Elle peut également réduire les coûts privés au plan général. .
-
Bénéfices accessoires : Les mesures d’atténuation
des changements climatiques auront des effets sur d’autres problèmes
sociétaux. Dans de nombreuses instances, la réduction des émissions
de carbone, par exemple, réduira également la pollution atmosphérique
locale et régionale. Il est probable que les stratégies d’atténuation
auront également des incidences sur les transports, l’agriculture,
les pratiques d’affectation des terres, et la gestion des déchets,
ainsi que sur d’autres questions d’ordre social, comme l’emploi, ou
la sécurité énergétique. Mais ces effets ne seront pas tous positifs
; une conception et un choix judicieux des mesures d’intervention
seront davantage garants d’effets positifs, et limiteront les effets
négatifs. Dans certains cas, l’importance des bénéfices accessoires
de l’atténuation peut être comparable aux coûts des mesures d’atténuation,
et vient s’ajouter au potentiel « sans regrets », bien qu’il soit
difficile de faire des estimations et que celles-ci varient considérablement.
-
Double dividende : Les instruments (tels
que les taxes, ou la vente ou l’achat des droits d’émissions) fournissent
des revenus aux gouvernements. Si ces revenus sont utilisés pour financer
la diminution des taxes génératrices de distorsions (« recyclage des
revenus »), ils réduisent le coût économique de la mise en œuvre des
réductions de gaz à effet de serre. L’importance de cette compensation
dépend de la structure fiscale en place, du type de réductions d’impôts,
des conditions du marché du travail, et des méthodes de recyclage.
Dans certains cas, les bénéfices économiques peuvent dépasser les
coûts d’atténuation.
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