Bilan 2001 des changements climatiques :
Rapport de synthèse
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Potentiel, obstacles, opportunités, politiques et coûts de la stabilisation des concentrations atmosphériques des gaz à effet de serre à long terme.

 
7.21

Le coût de la stabilisation dépend à la fois de l’objectif et du chemin temporel des émissions.

 
7.22

Il n’y a pas de voie unique conduisant à un avenir caractérisé par de faibles émissions, et chaque pays et chaque région devra choisir sa propre voie. La plupart des modèles indiquent que des options technologiques connues20 permettraient d’obtenir une large fourchette de niveaux de stabilisation du CO2 atmosphérique, tels que 550 ppmv, 450 ppmv ou moins, au cours du siècle à venir ou audelà, mais que la mise en œuvre exigerait des changements socio-économiques et institutionnels connexes. Les scénarios montrent qu’une très forte diminution des émissions mondiales de carbone par unité de PIB, par rapport aux niveaux de 1990, sera nécessaire pour atteindre ces niveaux de stabilisation. Pour le secteur crucial de l’énergie, la majorité des scénarios d’atténuation des gaz à effet de serre et de stabilisation des concentrations sont caractérisés par l’emploi de technologies efficaces pour l’utilisation et l’approvisionnement d’énergie, et d’énergie sans carbone ou à faible teneur en carbone. Mais aucune option technologique individuelle ne permettra d’obtenir la totalité des réductions d’émissions nécessaires à la stabilisation. Des options de réduction dans des sources sans rapport avec l’énergie et des gaz à effet de serre sans CO2 pourront contribuer de façon importante à la réduction des émissions.

GTIII TRE Sections 2.3.2, 2.4.5, 2.5.1-2, 3.5, & 8.4, & GTIII TRE Chapitre 3 Annexe
7.23

Le développement et la diffusion de nouvelles technologies compétitives au plan économique et écologiquement rationnelles peuvent diminuer sensiblement les coûts de la stabilisation des concentrations à un niveau donné. De très nombreuses études ont examiné les implications du développement et de la diffusion technologiques sur les coûts engagés pour atteindre d’autres objectifs de stabilisation. Leur principale conclusion indique que la capacité de développement et de mise en œuvre de nouvelles technologies est cruciale pour le coût de l’atténuation des émissions. La valeur de la réussite de la diffusion technologique semble considérable et dépend de l’importance et de l’échelonnement dans le temps de l’atténuation des émissions, du scénario de référence théorique, et de la compétitivité économique de la technologie.

GTIII TRE Section 10.3.3
7.24

La voie vers la stabilisation peut être aussi importante que le niveau de stabilisation lui-même pour la détermination des coûts d’atténuation. Selon des études de simulations économiques complétées depuis le DRE, une transition progressive à court terme entre le système énergétique mondial actuel et une économie avec moins d’émissions de carbone limite les coûts associés à la mise au rebut prématurée des biens d’équipement en service et permet d’attendre le développement technologique et de dépasser le stade initial des technologies à faible émissions qui évoluent rapidement. D’un autre côté, une action plus rapide à court terme augmenterait la flexibilité pour atteindre les objectifs de stabilisation, diminuerait les risques associés aux changements climatiques rapides, tout en réduisant les implications potentielles de l’inertie dans les systèmes climatiques et écologiques (voir Question 5). Elle pourrait également stimuler la mise en œuvre plus rapide des technologies à faibles émissions, et fournir de fortes incitations à court terme en vue d’une évolution technologique qui permettrait de s’éloigner des technologies à fortes teneurs en carbone. Elle conférerait aussi une flexibilité accrue pour la mise en place ultérieure d’objectifs plus rigoureux jugés souhaitables suite à l’évolution des connaissances scientifiques.

GTIII TRE Sections 2.3.2, 5.3.1, 8.4, & 10.4.2-3
7.25

Des études de rentabilité portant sur cent ans estiment que les coûts d’atténuation pour la stabilisation des concentrations atmosphériques de CO2 augmentent avec la diminution du niveau de stabilisation des concentrations. Des niveaux de référence différents peuvent avoir une influence considérable sur les coûts absolus. On observe une augmentation modérée des coûts lorsqu’on passe d’un niveau de stabilisation de 750 à 550 ppmv, mais cette augmentation est plus grande lorsqu’on passe de 550 à 450 ppmv (voir Figure 7-3) sauf si les émissions dans le scénario de référence sont très faibles (voir Figure 7-4). Bien que les projections des modèles indiquent que les mesures d’atténuation n’influent pas sensiblement sur les voies de croissance mondiale du PIB à long terme, elles ne montrent pas les variations plus importantes qui se produisent sur des échelles temporelles plus courtes, et dans certains secteurs ou certaines régions. Ces études ne tiennent pas compte du piégeage du carbone, et n’examinent pas les effets éventuels d’objectifs plus ambitieux sur les changements technologiques induits. Les coûts associés à chaque niveau de concentration dépendent de nombreux facteurs, dont le taux d’actualisation, l’échelonnement dans le temps des réductions d’émissions, les politiques et mesures employées, et en particulier le choix du scénario de référence. Dans le cas de scénarios axés principalement sur un développement local ou régional durable, les coûts totaux de la stabilisation à un niveau donné sont sensiblement inférieurs à ceux des autres scénarios. De plus, la question de l’incertitude prend une importance accrue au fur et à mesure que l’on étend le cadre temporel.

GTIII TRE Sections 2.5.2, 8.4.1, 8.4.3, & 10.4.6
7.26
La recherche et développement en matière d’énergie et l’apprentissage social peuvent contribuer aux échanges et à l’adoption de technologies énergétiques plus efficaces au cours du XXIe siècle.

 
7.27

Des scénarios d’émissions inférieures nécessitent des structures de développement des ressources énergétiques différentes et une augmentation de la recherche et développement en matière d’énergie pour accélérer le développement et la mise en œuvre de technologies énergétiques de pointe écologiquement rationnelles. Il est pratiquement certain que les émissions de CO2 imputables à la combustion des combustibles fossiles seront le facteur d’influence dominant sur l’évolution des concentrations atmosphériques de CO2 au cours du XXIe siècle. Une évaluation des données sur les ressources fournie par le TRE indique la possibilité d’une modification de l’utilisation du mix énergétique et de l’introduction de nouvelles sources d’énergie au cours du XXIe siècle. Les ressources en combustibles fossiles ne limiteront pas les émissions au cours du XXIe siècle (voir Figure 7–5Figure 7-5). Le carbone dans les réserves prouvées de pétrole et de gaz classiques est largement inférieur aux émissions de carbone cumulées associées à la stabilisation des niveaux de CO2 à des niveaux égaux ou supérieurs à 450 ppmv21. Ces données sur les ressources peuvent signifier une modification du mix énergétique et l’émergence de nouvelles sources d’énergie au XXIe siècle. Le choix d’un mix énergétique et de technologies et investissements connexes — axés sur l’exploitation de ressources en pétrole et gaz non conventionnelles ou sur des sources d’énergie non fossiles ou de technologies énergétiques fossiles avec piégeage et stockage du carbone — permettra de déterminer si les concentrations de gaz à effet de serre pourront être stabilisées, et dans l’affirmative, à quel niveau et à quel coût.

GTIII TRE Sections 2.5.1-2, 3.8.4, & 8.4.5
 

Figure 7–3 : Les coûts d’atténuation (dollars américains 1990, valeur actuelle actualisée à 5 % par an pour la période 1990–2100) de la stabilisation des concentrations de CO2 entre 450 et 750 ppmv sont calculés à l’aide de trois modèles mondiaux, basés sur différents niveaux de références dépendant des modèles. Les incidences prévenues des changements climatiques ne sont pas incluses. Dans chaque cas, les coûts ont été calculés à partir de deux chemins d’émissions pour atteindre l’objectif prescrit : S (intitulé chemins d’émissions GTI dans le TRE du GTIII) et WRE décrit dans la réponse à la Question 6. . Les barres représentent les émissions de carbone cumulées entre 1990 et 2100. Les futures émissions cumulées jusqu’à ce que soit atteint un plafond budgétaire pour le carbone sont représentées au dessus des barres en Gt C.
Important correction to figure 7.3

GTIII TRE Sections 2.5.2, 8.4.1, 8.4.3, & 10.4.6


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