Effets régionaux et
mondiaux des changements climatiques
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9.17 | Les changements climatiques prévus auront
des effets bénéfiques et néfastes sur les systèmes environnementaux et
socio-économiques, mais plus les changements et leur rythme seront grands,
plus les effets néfastes prédomineront. |
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9.18 |
Les changements climatiques régionaux,
notamment les augmentations de température, ont déjà eu et continueront
d’avoir des incidences sur nombre de systèmes physiques et biologiques
dans de nombreuses régions du monde. La régression des glaciers,
les réductions de la couverture neigeuse saisonnière, la fonte du pergélisol,
le gel plus tardif et la fonte plus précoce de la glace fluviale et lacustre,
la diminution de la glace marine arctique, la prolongation des saisons
de croissance végétale aux moyennes et hautes latitudes, le déplacement
vers les pôles et en altitude dans le cas des plantes, insectes, oiseaux
et poissons, les changements de la progression saisonnière de certains
végétaux et animaux, la diminution de certaines populations végétales
et animales, la dégradation des récifs coralliens, sont des exemples de
changements observés. Tous les scénarios du RSSE indiquent que ces changements
devraient s’accentuer à l’avenir, et montrent que les tendances au réchauffement
pour le XXIe siècle sont deux à dix fois supérieures à celles observées
au XXe siècle. Un grand nombre de systèmes physiques sont vulnérables
aux changements climatiques : par exemple, les effets des ondes de tempêtes
côtières seront aggravés par l’élévation du niveau de la mer, et les glaciers
et le pergélisol continueront de régresser. A certaines moyennes et hautes
latitudes, la productivité végétale (arbres et certaines cultures agricoles)
pourrait augmenter dans le cas de faibles élévations de température. Dans
la plupart des régions du monde, la productivité végétale devrait diminuer
dans le cas d’un réchauffement de plus de quelques (« a few ») °C ; et
dans la plupart des régions tropicales et subtropicales les rendements
devraient diminuer dans le cas de la quasi totalité des augmentations
de température. |
Q3.14 & Q3.18-21 | |
Figure
9–1b : Variations de la température à la surface de la terre: période
1000-2100. Les variations des températures moyennes à la surface
de l’hémisphère Nord pour la période 1000–1860 sont représentées (des
données correspondantes pour l’hémisphère Sud ne sont pas disponibles)
reconstituées à partir de données indirectes (cernes d’arbres, coraux,
carottes glaciaires et données historiques). La ligne indique la moyenne
de cinquante ans, la partie grise la limite de confiance de 95 % dans
les données annuelles. De 1860 à 2000, les variations des observations
des températures moyennes mondiales et annuelles à la surface obtenues
par relevé instrumental sont indiquées ; la ligne représente la moyenne
décennale. De 2000 à 2100, les projections des températures moyennes mondiales
à la surface sont indiquées pour les six scénarios d’illustration du RSSE
et IS92a utilisant un modèle avec une sensibilité du climat moyenne. La
partie grise intitulée « plusieurs modèles totalité de l’enveloppe RSSE
» représente la fourchette de résultats obtenus avec l’ensemble complet
des 35 scénarios du RSSE en plus de ceux obtenus à partir de modèles avec
des sensibilités du climat différentes. GT1 TRE RID Figures 1b & 5d |
GTI TRE RID Figures 1b & 5d | ||
9.19 | Les écosystèmes et les espèces sont
vulnérables aux changements climatiques et autres contraintes (comme le
montrent les effets observés de récentes variations de températures régionales)
et certains seront endommagés ou détruits irréversiblement. Les
systèmes naturels menacés incluent les récifs coralliens et les atolls,
les forêts de mangroves, boréales et tropicales, les écosystèmes polaires
et alpins, les prairies humides, et les prairies indigènes. Le nombre
et la diversité de certaines espèces pourront augmenter, mais les changements
climatiques augmenteront les risques d’extinction pour d’autres espèces
plus vulnérables, ainsi que le risque d’appauvrissement de la biodiversité.
C’est un fait bien établi que la portée géographique des dommages ou des
disparitions, et le nombre de systèmes affectés, augmenteront avec l’ampleur
et le rythme des changements climatiques. |
Q3.18 | |
9.20 | Les effets néfastes des changements climatiques s’exerceront de façon disproportionnée sur les pays en développement et les populations déshéritées de ces pays. Les changements prévus au niveau des extrêmes climatiques pourraient avoir des conséquences considérables, en particulier sur la sécurité hydrique et alimentaire et sur la santé. La vulnérabilité des sociétés humaines et des systèmes naturels aux extrêmes climatiques est illustrée par les dommages, les problèmes et les décès causés par les sécheresses, inondations, vagues de chaleur, avalanches, glissements de terrains et tornades, en nombre croissant au cours des dernières décennies. On prévoit une augmentation des précipitations totales, mais c’est au niveau de l’intensité et de la fréquence des précipitations que les changements seront les plus marqués, ce qui renforcera les risques d’extrêmes de sécheresse et de précipitations, et donc de sécheresses et d’inondations au cours du XXIe siècle. Ces augmentations, associées à un stress hydrique accru (qui se produit déjà du fait des besoins croissants) influeront sur la sécurité alimentaire et sur la santé, surtout dans les pays en développement. De même, la fréquence et l’ampleur des extrêmes à basse température, tels que les vagues de froid, devraient augmenter à l’avenir, et seraient accompagnés d’effets positifs et négatifs. |
Q3.17, Q3.21-22, & Q3.33 |
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