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Dégradation des terres
et désertification, et changements climatiques
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8.18 | Les niveaux de changements climatiques
prévus aggraveront la dégradation des terres et la désertification qui
se sont produites au cours des siècles derniers dans de nombreuses régions.
Les changements d’affectation des terres et leur utilisation intensive,
surtout dans les régions arides et semi-arides de la planète, ont contribué
à diminuer la fertilité des sols et augmenter la dégradation des terres
et la désertification. Ces changements ont été assez importants pour être
visibles sur des images obtenues par satellite. La dégradation des terres
touche déjà plus de 900 millions de personnes dans cent pays, et un quart
des ressources terrestres mondiales, la plupart dans les pays en développement.
Les pertes annuelles mesurées en millions d’hectares affaiblissent les
économies et créent des situations irréversibles dans certains cas. Les
projections du TRE basées sur les scénarios du RSSE indiquent des sécheresses
accrues, l’augmentation de l’intensité des précipitations, des profils
de précipitations plus irréguliers, et des sécheresses estivales tropicales
plus fréquentes à l’intérieur des terres continentales à moyenne latitude.
Les écosystèmes à faibles ressources hydriques, prairies naturelles et
affaissements de terrains seront les plus menacés par les effets les plus
prononcés (voir Tableau 8-2). |
GTI TRE Sections 2.7.3.3, 9.3, & 10.3, GTII TRE Section 5.5, & GTII TRE TableAU RID-1 |
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Figure 8–2 : Cette figure illustre les liens qui existent entre les changements climatiques et d’autres facteurs environnementaux en matière d’offre et de demande alimentaire. La demande alimentaire accrue par une population mondiale croissante exige l’augmentation de la production alimentaire. Ceci entraîne diverses conséquences pour l’affectation des terres, telles que la transformation de terres en friche en terres agricoles (extensification), et l’utilisation d’engrais chimiques et/ou de l’utilisation de l’irrigation pour augmenter les rendements (intensification), ou la possibilité de cultures sur des terres jusqu’ici inexploitables. L’extensification appauvrit la biodiversité, en raison de la transformation des écosystèmes en champs réservés à la culture de quelques espèces (généralement exotiques). La transformation des forêts en terres agricoles entraîne une perte nette de carbone dans l’atmosphère, lorsque les forêts sont remplacées par des pâturages ou des terres cultivables. De plus, le déboisement augmente les risques d’inondations, car les terres agricoles retiennent moins d’eau que les forêts. L’intensification des rendements agricoles peut faire appel à des traitements chimiques, pour la plupart des engrais azotés, dont un des effets secondaires est l’émission de composés gazeux azotés (dont certains sont de puissants gaz à effet de serre) dans l’atmosphère, et des apports d’azote par le ruissellement dans les bassins hydrographiques ; le tout accompagné de nombreuses répercussions sur l’environnement et la santé. L’augmentation de l’irrigation a des effets sur les ressources hydriques destinées à d’autres usages, et conduit à des pénuries et des conflits à propos des droits d’utilisation. A terme, la satisfaction des besoins d’une production agricole accrue peut accélérer l’appauvrissement de la biodiversité mondiale, et renforcer les changements climatiques et la désertification. Certaines interactions, notamment pour l’eau, sous-jacentes à ces questions, n’ont pas été représentés sur cette figure, par souci de simplicité. |
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