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Eau
douce et changements climatiques |
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8.19 | Les trois types de problèmes concernant
l’eau douce — à savoir pénurie, excès et pollution — peuvent être aggravés
par les changements climatiques. L’eau douce est indispensable
à la santé, à la production alimentaire et à l’assainissement, ainsi qu’à
la fabrication et autres usages industriels, et à la préservation des
écosystèmes. Il existe plusieurs indicateurs de stress hydrique. Lorsque
les retraits sont supérieurs de 20 % aux ressources totales renouvelables,
le stress hydrique est souvent un facteur limitant le développement. Des
retraits de 40 % ou plus représentent un stress élevé. De même, le stress
hydrique peut être un problème si un pays ou une région dispose de moins
de 1 700 m3 an-1 d’eau par habitant. En 1990, environ un tiers de la population
mondiale vivait dans des pays utilisant plus de 20 % de leurs ressources
hydriques, et d’ici 2025 environ 60 % d’un total plus élevé vivront dans
un pays soumis à ce type de stress hydrique, uniquement en raison de la
croissance démographique. Ce stress serait renforcé par l’élévation des
températures. Cependant, l’adaptation, par le biais d’une gestion hydrique
appropriée, peut réduire les effets néfastes. Bien que les changements
climatiques ne représentent qu’une des contraintes exercées sur les ressources
hydriques dans un monde toujours plus peuplé, il est clair qu’il s’agit
d’une contrainte importante (voir Tableau 8–2). Les projections du TRE
basées sur les scénarios du RSSE indiquent une tendance à l’augmentation
des risques d’inondations et de sécheresses pour de nombreuses régions,
pour la plupart des scénarios. La diminution des ressources hydriques
dans certaines régions d’un monde plus chaud est prévue, par exemple,
en Afrique australe et dans les pays méditerranéens. Suite à l’élévation
du niveau de la mer, dans de nombreux systèmes côtiers, l’eau de mer pénétrera
dans les nappes phréatiques, et les eaux de marées pénétreront dans les
estuaires et les rivières, ce qui aura des effets négatifs sur les ressources
d’eau douce. |
GTII TRE Sections 4.1, 4.4.3, 4.5.2, & 4.6.2 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
8.20 | Dans certains pays, les gestionnaires de l’eau commencent à tenir compte explicitement des changements climatiques, bien que les méthodologies dans ce domaine ne soient pas encore bien définies. De par sa nature, la gestion de l’eau est axée sur la minimisation des risques et l’adaptation aux circonstances changeantes, et, désormais, aux changements climatiques. On observe une évolution progressive, passant de politiques « axées sur l’offre » (fourniture d’eau pour satisfaire à la demande grâce à des réservoirs plus grands ou à des défenses structurelles contre les inondations) à des politiques « axées sur la demande » (ajustement approprié de la demande en fonction de la disponibilité des ressources hydriques, utilisation plus rentable de l’eau, et moyens non structurels en prévision des inondations et des sécheresses). |
GTII TRE Section 4.2.4 |
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