Question 1 Comment les analyses scientifiques, techniques et socio-économiques
peuvent-elles contribuer à déterminer ce qui constitue une
perturbation anthropique dangereuse du système climatique, telle
qu’elle est définie dans l’Article 2 de la Convention-cadre
sur les changements climatiques? |
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Les sciences naturelles, techniques et sociales peuvent
fournir des données et des preuves indispensables à la définition
de ce qui constitue « une perturbation anthropique dangereuse du
système climatique ». Mais cette définition est un
jugement subjectif établi à partir de processus socio-politiques
et qui prend en compte des facteurs tels que le développement,
l’équité et la durabilité, ainsi que les incertitudes
et les risques. |
Q1.1 | ||
La détermination de ce qui constitue « une
perturbation anthropique dangereuse
du système climatique » repose sur une base qui variera selon
les régions – en
fonction de la nature locale et des conséquences des incidences
des
changements climatiques, ainsi que de la capacité d’adaptation à ces
changements – et qui dépend de la capacité d’atténuation, étant
donnée
l’importance de l’ampleur et du rythme des changements. En
l’absence de modèles
universels, il est important d’évaluer la solidité des
mesures politiques par rapport à divers
scénarios de mondes futurs, et les possibilités d’intégration
de ces politiques propres au climat
dans des politiques de développement durable plus générales. |
Q1.2 | ||
Le Troisième rapport d’évaluation (TRE) fournit
aux décideurs une évaluation des
nouvelles données scientifiques et des preuves susceptibles
de les aiderà déterminer ce qui constitue une « perturbation
anthropique dangereuse du
système climatique ». D’une part, il fournit de
nouvelles prévisions sur les futures
concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre,
les profils des changements mondiaux et
régionaux, le rythme des variations des températures,
des précipitations, du niveau de la mer, et
la modification des phénomènes climatiques extrêmes.
Il examine également les risques de
changements abrupts et irréversibles en ce qui concerne la circulation
océanique et les inlandsis.
D’autre part, il évalue les effets biophysiques et socio-économiques
des changements
climatiques, en ce qui concerne les risques pour des systèmes
uniques et menacés, les risques
associés aux phénomènes climatiques extrêmes,
la distribution des incidences, les incidences
mondiales et les risques de phénomènes à grande échelle
et à effets importants. Enfin, il évalue
les possibilités d’obtention d’une large fourchette
de niveaux de concentrations atmosphériquesde gaz à effet
de serre grâce à des mesures d’atténuation
et à une information sur la contribution
de l’adaptation à la réduction de la vulnérabilité. |
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Une vision mondiale des changements
climatiques prend en compte les forces
dynamiques présentes dans le cycle de causes et effets interdépendants
pour
tous les secteurs concernés (voir Figure
RID–1). Le TRE
fournit de nouvelles
informations et preuves pertinentes au plan politique pour tous les
secteurs représentés à la Figure
RID–1. L’exploration de nouvelles voies de développement
et des émissions connexes de gaz à
effet de serre a constitué une nouvelle contribution importante
du Rapport spécial sur les
scénarios d’émissions (RSSE), et le TRE a évalué des
travaux préliminaires sur les liens entre
l’adaptation, l’atténuation et les voies de développement.
Mais, en raison du caractère incomplet
des connaissances, cette évaluation n’intègre pas
la totalité des changements climatiques. |
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La prise de décisions concernant
les changements climatiques est
fondamentalement un processus séquentiel soumis à des incertitudes
générales. Le processus décisionnel doit
tenir compte d’un certain
nombre d’incertitudes, notamment lerisque de changements non linéaires
et/ou irréversibles, et doit équilibrer les risques de
mesures
insuffisantes ou excessives, et examiner attentivement les conséquences
(environnementales et é
conomiques), leur probabilité et l’attitude de la société vis-à-vis
des risques.
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La question de l’évolution du climat s’inscrit dans le problème plus large du développement durable. Par conséquent, les politiques sur le climat peuvent être plus efficaces lorsqu’elles sont constamment intégrées dans des stratégies plus larges ayant pour objectif des voies de développement national et régional plus durables. En effet, les conséquences de la variabilité et des changements climatiques, les réponses politiques en matière de climat, et le développement socio-économique connexe influeront sur la capacité des pays à atteindre des objectifs de développement durable. Réciproquement, la poursuite de ces objectifs influera sur les possibilités de politiques en matière de climat et sur leur succès. En particulier, les caractéristiques socio-économiques et technologiques des diverses voies de développement auront des effets considérables sur les é missions, le rythme et l’ampleur des changements climatiques, leurs incidences, et la capacité d’adaptation et d’atténuation. Le TRE évalue les informations disponibles sur l’échelonnement dans le temps, les opportunités, les coûts, les bénéfices et les effets de diverses options d’atténuation et d’adaptation. Il indique l’existence d’opportunités qui permettraient aux pays, individuellement et conjointement, de réduire les coûts d’atténuation et d’adaptation et d’obtenir des bénéfices associés à un développement durable. |
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