Le présent glossaire a été conçu à partir des glossaires publiés dans le Troisième rapport d’évaluation du GIEC (GIEC, 2001 a, b, c) ; cependant, certains termes ont fait l’objet de travaux supplémentaires pour plus de cohérence et de précision. Les termes en italiques sont des rubriques indépendantes dans le présent glossaire.
Absorption
Adjonction d’une substance préoccupante dans un réservoir. L’absorption
de substances contenant du carbone, en particulier du dioxyde de carbone,
est souvent dénommée piégeage (du carbone). Voir également Piégeage.
Acclimatation
Adaptation physiologique aux variations climatiques.
Accord volontaire
Accord entre une autorité gouvernementale et une ou plusieurs parties privées,
ou engagement unilatéral reconnu par l’autorité publique, en vue d’atteindre
des objectifs environnementaux ou d’améliorer la performance environnementale
au-delà de la conformité.
activité solaire
Le soleil connaît des périodes d’intense activité, indiquées par des taches
solaires, par le rayonnement solaire, l’activité magnétique et l’émission
de particules à haute énergie. Ces variations se produisent sur des échelles
temporelles allant de millions d’années à quelques minutes. Voir également
Cycle solaire.
Activités mises en œuvre conjointement (AC)
Phase pilote pour la Mise en œuvre conjointe, telle que définie dans
l’Article 4.2 (a) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques, permettant des activités dans le cadre de projets entre
les pays développés (et leurs entreprises) et entre les pays développés et les
pays en développement (et leurs entreprises). Les AC ont pour but de permettre
aux Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques d’acquérir une expérience en matière de projets mis en œuvre
conjointement. La phase pilote exclut toute attribution de crédits d’émission.
Une décision reste à prendre au sujet de l’avenir des projets AC et de leurs
liens possibles avec les Mécanismes de Kyoto. Formes simples de permis
échangeables, les AC et autres stratégies basées sur le marché représentent
des mécanismes potentiels importants pour promouvoir des échanges de ressources
supplémentaires pour le bien de l’environnement mondial. Voir également Mécanisme
pour un développement propre et Echanges de permis d’émissions.
Adaptabilité
Voir Capacité d’adaptation.
Adaptation
Ajustement des systèmes naturels ou des systèmes humains face à un
nouvel environnement ou un environnement changeant. L’adaptation aux changements
climatiques indique l’ajustement des systèmes naturels ou humains
en réponse à des stimuli climatiques présents ou futurs ou à leurs
effets, afin d’atténuer les effets néfastes ou d’exploiter des opportunités
bénéfiques. On distingue divers types d’adaptation, notamment l’adaptation anticipée
et réactive, l’adaptation publique et privée, et l’adaptation autonome et planifiée.
Additionnalité
Diminution des émissions par des sources ou augmentation des
éliminations par des puits, additionnelles à celles qui se produiraient
en l’absence d’une activité dans le cadre de projets de Mise en œuvre conjointe
ou du Mécanisme pour un développement propre tels que définis dans
les Articles du Protocole de Kyoto sur la Mise en œuvre conjointe
et le Mécanisme pour un développement propre. Cette définition peut être étendue
pour inclure une additionnalité dans le domaine des finances, des investissements
et de la technologie. Dans le cadre de « l’additionnalité dans le domaine
des finances », le financement de l’activité dans le cadre de projets sera en
sus du Fonds pour l’environnement mondial, d’autres engagements financiers des
Parties incluses dans l’Annexe I, de l’Aide officielle au développement, et
d’autres systèmes de coopération. Dans le cadre de « l’additionnalité dans le
domaine des investissements », la valeur des Unités de réduction des émissions/Unités
de réduction certifiée des émissions améliorera sensiblement la
viabilité financière et/ou commerciale de l’activité. Dans le cadre de « l’additionnalité
dans le domaine de la technologie », la technologie utilisée pour l’activité
sera la meilleure dont dispose la Partie hôte compte tenu de ses circonstances.
Aérosol carboné
Aérosol composé principalement de substances organiques et de diverses
formes de carbone noir (Charlson et Heintzenberg, 1995).
Aérosol organique
Particules d’aérosol comprenant principalement des composés organiques,
pour l’essentiel C, H, et O, et d’autres éléments en quantités inférieures (Charlson
et Heintzenberg, 1995). Voir Aérosol carboné.
Aérosols
Ensemble de particules solides ou liquides en suspension dans l’air, d’une grosseur
type entre 0,01 et 10 mm, qui demeure dans l’atmosphère au minimum
pendant plusieurs heures. Les aérosols peuvent avoir une origine naturelle ou
anthropique. Ils peuvent influer sur le climat de deux façons : directement,
en diffusant et absorbant les rayons, et indirectement, en constituant des noyaux
de condensation pour la formation des nuages ou en modifiant les propriétés
optiques et la durée de vie des nuages. Voir Effets indirects des aérosols.
Affaissement
Abaissement soudain ou progressif de la surface terrestre, avec peu ou pas de
mouvement horizontal.
Affectation des terres
Ensemble des activités et interventions entreprises dans un certain type de
couverture terrestre (ensemble de mesures d’intervention humaines). Objectifs
sociaux et économiques de la gestion des terres (pâturages, exploitation forestière
et conservation, par exemple).
Agence Internationale de l’Energie (AIE)
Forum sur l’énergie, créé en 1974 et dont le siège est à Paris. Il est lié à
l’Organisation pour la coopération et le développement économique afin de permettre
aux pays membres de prendre des mesures conjointes pour répondre aux situations
d’urgence concernant l’approvisionnement en pétrole, d’échanger des informations
sur l’énergie, de coordonner leurs politiques énergétiques et de coopérer pour
développer des programmes énergétiques rationnels.
Agendas 21 locaux
Ce terme désigne les plans locaux en matière d’environnement et de développement
que les autorités locales doivent développer au moyen d’un processus de consultation
de leurs populations, en veillant particulièrement à la participation des femmes
et des jeunes. De nombreuses autorités locales ont développé des Agenda 21 locaux
par processus consultatifs afin de réorienter leurs politiques, programmes et
activités visant à permettre un développement durable. Le terme est
tiré du Chapitre 28 de l’Agenda 21 - document officiellement approuvé par tous
les représentants gouvernementaux participant à la Conférence des Nations unies
sur l’environnement et le développement (Sommet de la terre) à Rio de Janeiro
en 1992.
Ajustement des flux
Pour éviter qu’un modèle couplé atmosphère-océan de la circulation
générale n’indique des conditions climatiques irréalistes, on peut appliquer
des termes d’ajustement aux flux de chaleur et d’humidité atmosphère-océan
(et parfois aux tensions de surface résultant de l’effet du vent sur la surface
des océans) avant de les introduire dans le modèle océan et atmosphère.
étant donné que ces ajustements initiaux sont précalculés et ne dépendent donc
pas de l’intégration du modèle couplé, il n’y a pas de corrélation entre eux
et les anomalies qui apparaissent pendant l’intégration.
Albédo
Fraction du rayonnement solaire réfléchi par une surface ou par un
objet, souvent exprimée sous forme de pourcentage. Les surfaces couvertes de
neige ont un albédo élevé ; les sols peuvent avoir un albédo faible ou élevé
; les surfaces couvertes de végétation et les océans ont un albédo faible. L’albédo
de la terre varie, principalement en raison des variations de la couverture
nuageuse, la neige, la glace, les surfaces foliaires, et les changements de
la couverture terrestre.
Alimentation des eaux souterraines
Apport d’eau externe à la zone de saturation d’un aquifère, directement
dans une formation, ou indirectement par l’intermédiaire d’une autre formation.
Analyse de la stabilisation
Dans le présent document, désigne les analyses ou les scénarios concernant la
stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre.
Anthropique
Résultant des activités humaines ou produit par les êtres humains.
Approche atterrissage en douceur
Voir Approche fenêtre d’opportunité
Approche fenêtre d’opportunité
Ce type d’approche analyse les émissions de gaz à effet de
serre comme si elles étaient limitées par l’adoption d’un objectif
climatique à long terme - plutôt que dans le cas d’une stabilisation
des concentrations d’émissions de gaz à effet de serre (exprimé en
termes de variations de température, de niveau de la mer, ou du rythme de ces
variations, par exemple). Cette approche vise essentiellement à évaluer les
implications de ces objectifs à long terme pour des fourchettes à court ou moyen
terme offrant des fenêtres d’opportunité pour les émissions
de gaz à effet de serre mondiales. Dite également approche atterrissage
en douceur.
Aquaculture
Culture et élevage de poissons, coquillages, etc., ou culture de plantes en
milieux aquatiques spéciaux à des fins alimentaires.
Aquifère
Couche de roche perméable contenant de l’eau. Un aquifère libre est réalimenté
directement par les précipitations locales, les rivières et les lacs; la vitesse
de réalimentation est influencée par la perméabilité des roches et sols supérieurs.
Un aquifère non libre est caractérisé par une couche supérieure imperméable
et, dans ce cas, les précipitations locales sont sans effet sur l’aquifère.
atmosphère
Enveloppe gazeuse de la terre. l’atmosphère sèche est composée presque
entièrement d’azote (rapport de mélange au volume de 78,1 %) et d’oxygène
(rapport de mélange au volume de 20,9 %), ainsi que de plusieurs gaz à l’état
de traces, tels que l’argon (rapport de mélange au volume 0,93 %), l’hélium,
et les gaz à effet de serre qui influent sur le rayonnement, tels que
le dioxyde de carbone (rapport de mélange au volume de 0,035
%) et l’ozone. l’atmosphère contient également de la vapeur d’eau,
en quantités extrêmement variables, mais en général dans un rapport de mélange
au volume de 1 %, ainsi que des nuages et des aérosols.
Atténuation
Intervention anthropique pour réduire les sources ou augmenter les
puits de gaz à effet de serre.
Attribution
Voir Détection et attribution.
Autres voies de développement
Désigne divers scénarios possibles pour des valeurs sociétales et des
modes de consommation et de production dans tous les pays, y compris, mais sans
être limité à, la poursuite des tendances actuelles. Dans le présent document,
ces voies n’incluent pas d’initiatives supplémentaires sur le climat,
et par conséquent, les scénarios supposant explicitement la mise en œuvre
de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
ou les objectifs d’émissions du Protocole de Kyoto ne sont
pas inclus. Les scénarios incluent des hypothèses sur d’autres politiques qui
influent indirectement sur les émissions de gaz à effet de serre.
Base de ressources
Une base de ressources inclut les réserves et les ressources.
Bassin de réception
Zone de drainage d’un cours d’eau, d’un fleuve ou d’un lac.
Bassin versant
Zone de réception et d’évacuation des eaux de pluie.
Bassin
Voir Réservoir.
Bénéfices accessoires
Effets accessoires ou auxiliaires de mesures d’intervention visant exclusivement
à l’atténuation des changements climatiques. Ces mesures ont
des incidences non seulement sur les émissions de gaz à effet de
serre, mais également sur l’efficacité de l’utilisation des ressources
; par exemple, la réduction des émissions de polluants atmosphériques
au niveau local et régional associées à l’utilisation des combustibles fossiles
; et dans des domaines tels que le transport, l’agriculture, les pratiques d’affectation
des terres, l’emploi, et la sécurité des combustibles. Ces bénéfices sont
quelquefois intitulés « incidences accessoires » afin d’indiquer que, dans certains
cas, ils peuvent être négatifs. Dans le cadre des mesures visant à diminuer
la pollution atmosphérique locale, l’atténuation des émissions de gaz
à effet de serre peut être également considérée comme un bénéfice accessoire
; cependant, la présente évaluation n’examine pas ces liens.
Bénéfices de l’adaptation
Coûts des dommages ou bénéfices obtenus à la suite de l’adoption et de la
mise en œuvre de mesures d’adaptation.
Coûts d’adaptation
Coûts de planification, préparation, promotion et mise en œuvre des mesures
d’adaptation, y compris les coûts de transition.
Biocombustible
Combustible obtenu à partir de matière organique sèche ou d’huiles combustibles
d’origine végétale. L’alcool (obtenu par la fermentation du sucre), la boue
noire résultant du processus de fabrication du papier, le bois et l’huile de
soja sont des exemples de biocombustibles.
Biodiversité
Nombre et abondance relatives de différents gènes (diversité génétique), espèces,
et écosystèmes (communautés) dans une zone particulière.
Biomasse
Poids ou volume total des organismes vivants dans une zone ou un volume donné
; les plantes mortes récemment sont souvent incluses en tant que biomasse morte.
Biome
Groupement de communautés végétales et animales similaires au sein de grandes
unités de paysage, qui se produisent dans des conditions environnementales similaires.
biosphère (terrestre et marine)
Partie du système de la terre comprenant tous les écosystèmes et organismes
vivants dans l’atmosphère, sur la terre (biosphère
terrestre), ou dans les océans (biosphère marine), y compris la matière
organique morte dérivée, telle que les déchets, la matière organique des sols
et les détritus des océans.
Biote
Ensemble de tous les organismes vivants d’un endroit donné; la flore et la faune
considérées en tant qu’unité.
Blanchissement du corail
Blanchissement des coraux résultant de la disparition d’algues symbiotiques.
Le blanchissement se produit en réponse à un choc physiologique à la suite de
changements soudains de température, salinité, et turbidité.
boisement
Plantation de nouvelles forêts sur des terres qui, d’un point
de vue historique, n’en ont jamais contenues. Pour une discussion du terme forêt
et des termes connexes boisement, reboisement, et déboisement,
voir le Rapport du GIEC : Utilisation des terres, changements d’affectation
des terres et foresterie (GIEC, 2000b).
Bond en avant
On appelle bond en avant (ou bond en avant technologique) les possibilités pour
les pays en développement de sauter plusieurs Etapes du développement technologique,
par lesquelles étaient passés autrefois les pays industrialisés, et de faire
appel aux technologies les plus avancées dans le secteur de l’énergie et autres
secteurs économiques, grâce à des investissements pour le développement technologique
et le renforcement des capacités .
Calotte polaire
Masse de glace en forme de dôme recouvrant une zone d’altitude, d’une superficie
beaucoup plus petite que celle d’un inlandsis.
Canevas (narratif)
Voir Scénarios du RSSE.
Capacité d’adaptation
Capacité d’ajustement d’un système face aux changements climatiques
(y compris à la variabilité climatique et aux extrêmes climatiques)
afin d’atténuer les effets potentiels, d’exploiter les opportunités, ou de faire
face aux conséquences.
Capacité d’atténuation
Structures et conditions sociales, politiques et économiques nécessaires pour
une atténuation efficace.
Carbone noir
Espèce définie de manière opérationnelle à partir de mesures de l’absorption
de la lumière et de la réactivité chimique et/ou de la stabilité thermique ;
consiste en suie, charbon de bois, et/ou matière organique réfractaire absorbatrice
de lumière (Charlson et Heintzenberg, 1995).
Changement à long terme du niveau de la mer (relatif)
Changements à long terme du niveau de la mer relatif dû à des changements eustatiques
(en raison de la dilatation thermique, par exemple) ou à des variations
des mouvements terrestres verticaux.
Changement eustatique du niveau de la mer
Changement de la moyenne du niveau de la mer à l’échelle mondiale à la suite
de la variation du volume des océans. Ceci peut être dû à des changements de
la densité de l’eau ou de la masse totale d’eau. Dans les études sur les échelles
temporelles géologiques, ce terme inclut quelquefois des changements de la moyenne
du niveau de la mer à l’échelle mondiale dus à une modification de la forme
des bassins océaniques. Dans le présent document, le terme n’est pas utilisé
dans ce sens.
changements climatiques rapides
La non-linéarité du système climatique peut conduire à des
changements climatiques rapides, quelquefois intitulés changements
abrupts, ou même surprise. On peut imaginer certains de ces phénomènes abrupts,
par exemple une réorganisation fondamentale de la circulation thermohaline,
une déglaciation rapide, ou une fonte massive du pergélisol entraînant
des changements rapides du cycle du carbone. D’autres peuvent être
véritablement inattendus, et résulter du forçage puissant, à évolution rapide,
d’un système non linéaire.
changements climatiques
Les changements climatiques désignent une variation statistiquement
significative de l’état moyen du climat ou de sa variabilité persistant
pendant de longues périodes (généralement, pendant des décennies ou plus). Les
changements climatiques peuvent être dus à des processus internes naturels
ou à des forçages externes, ou à des changements anthropiques persistants
de la composition de l’atmosphère ou de l’affectation
des terres. On notera que la Convention-cadre des Nations unies sur
les changements climatiques (CCNUCC), dans son Article 1, définit « changements
climatiques » comme étant des « changements de climat qui sont attribués
directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition
de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité
naturelle du climat observée au cours de périodes comparables. » La CCNUCC fait
ainsi une distinction entre les « changements climatiques » qui peuvent
être attribués aux activités humaines altérant la composition de l’atmosphère,
et la « variabilité climatique » due à des causes naturelles. Voir également
Variabilité climatique.
Changements d’affectation des terres
Changement de l’affectation ou de la gestion des terres par les humains, pouvant
entraîner un changement de la couverture terrestre. La couverture terrestre
et les changements d’affectation des terres peuvent avoir des incidences sur
l’albédo, l’évapotranspiration, les sources, et les puits de gaz à effet
de serre, ou sur d’autres propriétés du système climatique, et
peuvent donc avoir des répercussions locales ou mondiales sur le climat. Voir
également le Rapport spécial du GIEC Utilisation des terres, changements d’affectation
des terres et foresterie (GIEC, 2000b).
Charge
Masse totale de substance gazeuse préoccupante présente dans l’atmosphère.
Chlorofluorocarbures (CFC)
Gaz à effet de serre réglementés par le Protocole de Montréal
de 1987 et utilisés pour la réfrigération, la climatisation, l’emballage, l’isolation,
les solvants et les propulseurs d’aérosols. étant donné qu’ils ne sont pas détruits
dans l’atmosphère inférieure, les CFC atteignent l’atmosphère
supérieure, où, si les conditions s’y prêtent, ils détruisent l'ozone.
Ces gaz sont en cours de remplacement par d’autres composés, notamment par des
hydrochlorofluorocarbures et des hydrofluorocarbures, qui sont des
gaz à effet de serre réglementés par le Protocole de Kyoto.
Choléra
Infection intestinale produisant des selles liquides fréquentes, des douleurs
abdominales, et pouvant entraîner la mort par déshydratation.
Circulation générale
Mouvements à grande échelle de l’atmosphère et des océans
à la suite du réchauffement différentiel sur une terre en rotation, visant à
restaurer l’équilibre énergétique du système par le transfert thermique
et l’effet de mouvement.
Circulation thermohaline
Circulation à grande échelle régie par la densité dans les océans causée par
des différences de température et de salinité. Dans l’Atlantique Nord, les eaux
de surface chaudes circulent vers le nord et les eaux profondes froides circulent
vers le sud, ce qui produit un transfert thermique net vers les pôles. Les eaux
de surface descendent dans les profondeurs dans des zones océaniques très délimitées
situées à des latitudes élevées.
Climat
Au sens étroit du terme, climat désigne en général le « temps moyen », ou plus
précisément une description statistique en termes de moyennes et de variabilité
de grandeurs pertinentes sur des périodes allant de quelques mois à des milliers
ou des millions d’années. La période type est de 30 ans, d’après la définition
de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Ces quantités pertinentes sont
le plus souvent des variables de surface telles que la température, les précipitations
et le vent. Au sens large du terme, climat désigne l’état du système climatique,
y compris une description statistique de celui-ci.
CO2-Equivalent
Voir Equivalent-CO2.
Co-bénéfices
Bénéfices de politiques, y compris l’atténuation des changements climatiques,
mises en œuvre en même temps pour diverses raisons, reconnaissant que la plupart
des politiques visant à atténuer les gaz à effet de serre
ont également d’autres principes aussi importants (objectifs connexes de développement,
de durabilité, et d’équité, par exemple). Le terme co-incidences est également
utilisé dans un sens plus général pour inclure les aspects positifs et négatifs
des bénéfices. Voir également Bénéfices accessoires.
Cogénération
Utilisation de la chaleur résiduaire de la production d’électricité (échappement
des turbines à gaz, par exemple) à des fins industrielles ou de chauffage urbain.
Combustibles fossiles
Combustibles à base de carbone provenant de dépôts de carbone fossile, dont
le charbon, le pétrole et le gaz naturel.
Commutation des combustibles (substitution des combustibles)
Politique visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone
par la substitution par des combustibles à faible teneur en carbone, par exemple
en remplaçant le charbon par le gaz naturel.
Conférence des Parties (COP)
Organe suprême de la Conférence-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques (CCNUCC), comprenant des pays qui ont ratifié la CCNUCC ou
adhéré à celle-ci. La première session de la Conférence des Parties (COP-1)
a eu lieu à Berlin en 1995, suivie de COP-2 à Genève en 1996, COP-3 à Kyoto
en 1997, COP-4 à Buenos Aires en 1998, COP-5 à Bonn en 1999, COP-6 première
partie à La Haye en 2000, et COP-6 deuxième partie à Bonn en 2001. La COP-7
doit avoir lieu en novembre 2001 à Marrakech. Voir également Réunion des
Parties (MOP).
Conformité
Voir Mise en oeuvre.
Contingent d’émission
Portion ou part du total des émissions permises assignées
à un pays ou à un groupe de pays dans le contexte d’une limite maximale des
émissions totales et d’affectations obligatoires des ressources.
Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques
(CCNUCC)
La Convention a été adoptée le 9 mai 1992 à New York et signée en 1992 lors
du Sommet de la terre à Rio de Janeiro par plus de 150 pays et par la Communauté
européenne. Son objectif ultime est de « stabiliser les concentrations de gaz
à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation
anthropique dangereuse du système climatique ». Elle contient des engagements
pour toutes les Parties. Conformément à la Convention, les Parties figurant
à l’Annexe I visent à ramener les émissions de gaz à effet
de serre non réglementés par le Protocole de Montréal à leurs
niveaux de 1990 d’ici l’an 2000. La Convention est entrée en vigueur en mars
1994. Voir également Protocole de Kyoto et Conférence des Parties
(COP).
Convention-cadre sur les changements climatiques
Voir Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Conversion de l’énergie
Voir Transformation de l’énergie.
Couche (océanique) mixte
Partie supérieure de l’océan bien mélangée par interaction avec l’atmosphère.
Couche d’ozone
La stratosphère contient une couche, dite couche d’ozone, dans laquelle
la concentration de l’ozone est la plus élevée. Cette couche s’étend sur environ
12 à 40 km. La concentration d’ozone est maximale entre 20 et 25 km environ.
Cette couche est appauvrie par des émissions anthropiques de composés
à base de chlore et de brome. Chaque année, au cours du printemps dans l’hémisphère
austral, un appauvrissement très important de la couche d’ozone se produit
au-dessus de l’Antarctique, dû lui aussi à des émissions de composés
industriels à base de chlore et de brome alliées à des conditions météorologiques
particulières à cette région. Ce phénomène est intitulé trou de la couche
d’ozone.
Coût d’opportunité
Coût d’une activité économique à laquelle on renonce pour en choisir une autre.
Coût externe
Utilisé pour définir les coûts générés par toute activité humaine, lorsque le
responsable de l’activité ne tient pas totalement compte des incidences de ses
actions sur les autres. De même, lorsque les incidences sont bénéfiques et ne
sont pas incluses dans les mesures du responsable, elles sont dénommées bénéfices
externes. Les émissions de particules polluantes par une centrale ont
des effets sur la santé des populations vivant à proximité, mais la prise de
décisions privées n’en tient pas souvent compte ou ne lui accorde que peu d’importance,
et il n’y a pas de marché pour ces incidences. Ce phénomène est intitulé « externalité
», et les coûts qu’il impose sont dits « coûts externes ».
Coût privé
Les catégories de coûts influant sur la prise de décision individuelle sont
désignés sous le terme de coûts privés. Voir également Coût social et Coût
total.
Coût social
Le coût social d’une activité inclut la valeur de toutes les ressources
utilisées pour sa mise en œuvre. Certains de ces coûts ont un prix, d’autres
non. Les ressources sans prix sont désignées sous le nom d’externalités. C’est
la somme des coûts de ces externalités et des ressources avec prix qui constituent
le coût social. Voir également Coût privé et Coût total.
Coût total
Tous les éléments du coût ajoutés. Le coût total pour la société comprend le
coût externe et le coût privé, qui, ensemble, constituent le coût
social.
Coûts à la valeur actualisée
Somme de tous les coûts sur toutes les échelles temporelles, avec actualisation
des coûts prévus.
Coûts de mise en œuvre
Coûts résultant de la mise en œuvre d’options d’atténuation.
Ces coûts sont associés aux changements institutionnels nécessaires, aux besoins
d’information, à la grandeur du marché, aux opportunités de bénéfices
et d’apprentissage technologiques, et aux mesures économiques incitatives
requises (subventions et taxes).
Couverture neigeuse
Accumulation saisonnière de neige fondant lentement.
Couverture
Dans le contexte de l’atténuation des changements climatiques, la couverture
est définie comme l’équilibre entre les risques d’une action trop lente et d’une
action trop rapide, et dépend de l’attitude de la société vis-à-vis des risques.
Critère de Pareto/Optimum de Pareto
Exigence ou condition selon laquelle le bien-être d’un individu ne pourrait
pas être amélioré sans conséquences néfastes sur le bienêtre d’autres personnes
dans la société.
Cryosphère
Composant du système climatique composé de la totalité de la neige,
glace et pergélisol sur et au-dessous de la surface de la
terre et des océans. Voir également Glacier et Inlandsis.
Cycle du carbone
Terme utilisé pour décrire le flux de carbone (sous diverses formes, telles
que le dioxyde de carbone) dans l’atmosphère, les océans,
la biosphère terrestre et la litosphère.
Cycle solaire (« 11 ans »)
Variation quasi-régulière de l’activité solaire, d’ampleur variée et
d’une durée de l’ordre de 9 à 13 ans.
Déboisement
Transformation d’une forêt en terre non forestière. Pour une discussion
du terme forêt et des termes connexes boisement, reboisement,
et déboisement voir le Rapport spécial du GIEC Utilisation des terres,
changements d’affectation des terres et foresterie (GIEC, 2000b).
Dengue
Maladie virale infectieuse transmise par les moustiques ; souvent dénommée «
fièvre qui brise les os » en raison des douleurs intenses qu’elle provoque au
niveau des articulations et du dos. Des infections ultérieures par le virus
peuvent conduire à la dengue hémorragique (DHF) et au syndrome de choc dengue
(DSS), qui peuvent être mortels.
Dénutrition
Résultat d’un apport alimentaire insuffisant pour assurer de façon continue
les besoins énergétiques alimentaires, absorption insuffisante et/ou mauvaise
utilisation biologique des apports nutritifs.
Désert
Ecosystème dans lequel les précipitations annuelles sont inférieures à 100 mm.
Désertification
Dégradation des terres dans des zones arides, semi-arides et subhumides
sèches en raison de divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques
et les activités humaines. Par ailleurs, la Convention des Nations unies sur
la lutte contre la désertification définit la dégradation des terres comme la
diminution ou la disparition dans les zones arides, semi-arides et subhumides
de la productivité biologique ou économique et de la complexité des terres cultivées
non irriguées, des terres cultivées irriguées, des parcours, des pâturages,
des forêts, et des surfaces boisées du fait de l’affectation des
terres ou d’un ou de plusieurs phénomènes, y compris des phénomènes dus
aux activités humaines et aux modes de peuplement tels que : (i) l’érosion des
sols par le vent et/ou l’eau ; (ii) la dégradation des propriétés physiques,
chimiques et biologiques ou économiques des sols ; et (iii) la disparition à
long terme de la végétation naturelle.
Détection et attribution
Le climat varie continuellement sur toutes les échelles temporelles.
La détection des changements climatiques est le processus démontrant
que le climat a changé dans un sens statistiquement défini, sans fournir de
raisons pour ces changements. L’attribution est le processus déterminant les
causes les plus probables pour les changements climatiques détectés,
avec un niveau de confiance défini.
Développement durable
Développement qui répond aux besoins actuels sans compromettre la capacité des
générations futures à satisfaire leurs propres besoins.
Dilatation thermique
Associé au niveau de la mer, ce terme désigne l’augmentation en volume (et la
diminution en densité) qui résulte du réchauffement de l’eau. Un réchauffement
des océans entraîne une dilatation du volume des océans et par conséquent une
élévation du niveau de la mer.
dioxyde de carbone (CO2)
Gaz qui se produit naturellement, et qui est également le produit dérivé de
la combustion des combustibles fossiles et de la biomasse, ainsi que
des changements d’affectation des terres et autres processus industriels.
C’est le principal gaz à effet de serre anthropique qui influe
sur le bilan radiatif de la terre. Gaz servant de référence pour la mesure d’autres
gaz à effet de serre, il a un potentiel de réchauffement mondial de
1.
Disparition
La disparition locale d’une espèce.
Double dividende
Effet des instruments générateurs de revenus, tels que les taxes sur le carbone
ou les permis d’émissions de carbone négociables échangeables), pour
(i) limiter ou réduire les émissions de gaz à effet de serre
et (ii) compenser au moins une partie des pertes de bien-être potentielles résultant
des politiques sur le climat, grâce au recyclage des revenus dans l’économie
en vue de réduire d’autres taxes probablement génératrices de distorsions. En
ce qui concerne le chômage, le choix d’une politique sur les changements
climatiques peut avoir un effet (un « troisième dividende » positif ou
négatif) sur l’emploi. Le double dividende est faible tant qu’il a un effet
de recyclage des revenus - c’est-àdire, tant que les revenus sont recyclés
par le biais de réductions des taux marginaux des taxes génératrices de distorsions.
Pour obtenir un double dividende élevé, l’effet (positif) du recyclage de revenus
doit être largement supérieur à la totalité des coûts principaux, et, dans ce
cas, le coût net de l’abattement est négatif.
Durée de renouvellement
Voir Durée de vie.
Durée de vie d’une perturbation
Voir Durée de vie.
Durée de vie
Durée de vie est un terme général utilisé pour diverses échelles temporelles
caractéristiques du rythme des processus qui influent sur la concentration
des gaz à l’état de traces. En général, il désigne le temps qu’un atome ou une
molécule passe en moyenne dans un réservoir donné, tel que l’atmosphère
ou les océans. On distingue les durées de vie suivante :
Dans des cas simples, lorsque l’élimination globale du composé est directement proportionnelle à la masse totale du réservoir, le temps d’ajustement est égal au temps de renouvellement : T = Ta. Un exemple est celui du CFC-11 qui est éliminé de l’atmosphère uniquement par processus photochimique dans la stratosphère. Dans des cas plus complexes, où plusieurs réservoirs entrent en jeu ou lorsque l’élimination n’est pas proportionnelle à la masse totale, l’égalité T = Ta n’est plus valable. Le dioxyde de carbone est un exemple extrême. Son temps de renouvellement n’est que de 4 ans environ en raison des échanges rapides entre l’atmosphère et les biotes terrestres et océaniques. Mais, une grande partie de ce CO2 revient dans l’atmosphère en quelques années. Par conséquent, le temps d’ajustement du CO2 dans l’atmosphère est en fait déterminé par le rythme du transfert du carbone de la couche superficielle des océans vers les couches plus profondes. Bien que l’on puisse donner une valeur approximative de cent ans pour le temps d’ajustement du CO2 dans l’atmosphère, l’ajustement réel est plus rapide initialement et plus lent par la suite. Dans le cas du méthane, le temps d’ajustement est différent du temps de renouvellement, car l’élimination s’effectue principalement par le biais d’une réaction chimique avec un radical libre hydroxyle OH, dont la concentration dépend de la concentration de CH4. Par conséquent l’élimination du CH4 S n’est pas proportionnelle à sa masse totale M.
Echange des droits d’émissions
Approche axée sur le marché pour atteindre des objectifs environnementaux et
permettant aux pays qui réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre
au-dessous des niveaux requis d’utiliser ou d’échanger les réductions excédentaires
compensation d’émissions d’une autre source à l’intérieur ou l’extérieur
du pays. En général, les échanges peuvent s’effectuer aux niveaux inter-compagnies,
domestique et international. Deuxième rapport d’évaluation du GIEC a convenu
d’utiliser termes « permis » pour les systèmes d’échanges domestiques « quotas
» pour les systèmes d’échanges internationaux. Selon l’article 17 du Protocole
de Kyoto, l’échange des droits d’émissions est un système de quotas
échangeables basé sur les quantités attribuées calculées à partir des
engagements chiffrés de limitation et de réduction dont la liste figure à l’Annexe
B du Protocole. Voir également Unité de réduction certifiée d’émissions
et Mécanisme pour un développement propre.
Echelle temporelle
Durée nécessaire à la réalisation d’un processus. étant donné que de nombreux
processus révèlent leurs effets tôt, puis se poursuivent progressivement jusqu’à
leur terme sur une longue période, dans le contexte du présent document, l’échelle
temporelle est définie numériquement comme le temps nécessaire à une perturbation
dans un processus pour révéler au moins la moitié de son effet final.
Echelles spatiales et temporelles
Le climat peut varier sur une large fourchette d’échelles spatiales et temporelles.
Les échelles spatiales peuvent aller des échelles locales (moins de 100 000
km2) ou régionales (100 000 à 10 millions de km2) jusqu’aux échelles continentales
(10 à 100 millions de km2). Les échelles temporelles peuvent aller d’échelles
saisonnières à des échelles géologiques (pouvant atteindre des centaines de
millions d’années).
Economies en transition (EET)
Pays dont l’économie nationale est en transition, passant d’un système d’économie
planifiée à une économie de marché.
Ecosystème
Système d’organismes vivants en interaction, ainsi que leur environnement physique.
Les limites de ce que l’on peut appeler un écosystème sont quelque peu arbitraires,
et dépendent du centre d’intérêt ou de l’étude. Par conséquent, l’étendue d’un
écosystème peut aller de très petites échelles spatiales jusqu’à l’ensemble
de la terre.
Ecoulement fluvial
Débit d’eau dans le lit d’une rivière ; en général exprimé en m3 sec-1.
Effet d’interaction des taxes
Voir Effet d’interaction.
Effet d’interaction
Résultat ou conséquence de l’interaction des instruments de politiques sur les
changements climatiques avec les systèmes fiscaux domestiques en place,
y compris l’interaction des taxes génératrices de coûts supplémentaires et de
l’effet du recyclage des recettes fiscales qui diminue les coûts. Le premier
cas reflète l’incidence que les politiques sur les gaz à effet de serre
peuvent avoir sur le fonctionnement du marché du travail et du capital par le
biais de leurs effets sur les salaires réels et le rapport réel du capital.
En limitant les émissions de gaz à effet de serre autorisés,
les permis, les réglementations ou une taxe sur le carbone augmentent les coûts
et les prix de production, réduisant ainsi la rentabilité réelle de la main-d’œuvre
et du capital. Dans le cas des politiques qui augmentent les recettes fiscales
gouvernementales - taxes sur le carbone et permis échangeables - ces recettes
peuvent être recyclées afin de réduire les taxes génératrices de distorsions.
Voir également Double dividende.
Effet de rebond
Se produit en raison, par exemple, d’une amélioration de l’efficacité des moteurs
qui diminue le coût par kilomètre, ce qui a l’effet pervers d’inciter à plus
de déplacements.
Effet de serre
les gaz à effet de serre absorbent efficacement le rayonnement
infrarouge, émis par la surface de la terre, par l’atmosphère
ellemême en raison de ces gaz, et par les nuages. Le rayonnement atmosphérique
est émis dans tous les sens, y compris vers le bas, vers la surface de la terre.
Par conséquent, les gaz à effet de serre retiennent la chaleur dans
le système surface-troposphère, un phénomène intitulé « effet de serre naturel
». Le rayonnement atmosphérique est étroitement associé à la température du
niveau d’émission. Dans la troposphère, en général, la température
diminue avec l’altitude. En fait, le rayonnement infrarouge émis vers
l’espace provient d’une altitude ayant une température moyenne de -19° C, en
équilibre avec le rayonnement solaire net entrant, alors que la surface de la
terre est maintenue à une température beaucoup plus élevée, en moyenne, +14°
C. Une augmentation de la concentration des gaz à effet de serre augmente l’opacité
infrarouge de l’atmosphère, et entraîne donc un rayonnement vers l’espace
à une altitude plus élevée, à une température plus basse. Il en résulte un forçage
radiatif, c’est-àdire un déséquilibre qui ne peut être compensé que
par une augmentation de la température du système surface-troposphère. Il s’agit
de « l’augmentation de l’effet de serre ».
Effet indirect des aérosols
Les aérosols peuvent être à l’origine d’un forçage radiatif
indirect du système climatique en constituant un noyau de condensation
ou en modifiant les propriétés optiques et la durée de vie des nuages. On distingue
deux effets indirects :
Effets sur le commerce
Incidences économiques des changements du pouvoir d’achat d’un groupe de biens
exportés par un pays par rapport à des groupes de biens importés fournis par
ses partenaires commerciaux. Les politiques sur le climat modifient les coûts
de production relatifs et peuvent modifier suffisamment les conditions des échanges
pour changer le bilan économique final.
Efficacité énergétique
Rapport du rendement énergétique d’un processus de transformation ou d’un système
à son intrant énergétique.
Efficience d’utilisation de l’eau
Gain de carbone dans la photosynthèse par unité d’eau perdue par évapotranspiration.
Peut être exprimée sur une base à court terme comme le rapport du gain de carbone
photosynthétique par unité d’eau transpirationnelle perdue, ou sur une base
saisonnière comme le rapport de la production primaire nette ou du rendement
agricole à la quantité d’eau disponible.
Efflorescences d’algues
Prolifération d’algues dans un lac, une rivière ou un océan.
Elévation du niveau de la mer
Augmentation du niveau moyen de l’océan. Une élévation eustatique du niveau
de la mer est un changement du niveau moyen de la mer à l’échelle mondiale dû
à une modification du volume des océans mondiaux. Une élévation du niveau
de la mer relative se produit lorsqu’il y a une augmentation nette du niveau
de l’océan par rapport aux mouvements terrestres locaux. Les évaluations des
modélisateurs en climatologie portent principalement sur le changement eustatique
du niveau de la mer, alors que les spécialistes des incidences étudient
plus particulièrement le changement du niveau de la mer relatif.
Emissions anthropiques
Emissions de gaz à effet de serre, de précurseurs de gaz à effet de
serre, et d’aérosols associées aux activités humaines. Ces activités incluent
la combustion de combustibles fossiles pour la production d’énergie, le déboisement,
et les changements d’affectation des terres qui entraînent des augmentations
nettes des émissions.
Emissions de CO2 (dioxyde de carbone) fossile
Emissions de dioxyde de carbone résultant de la combustion de combustibles
provenant de dépôts de carbone fossile, tels que le pétrole, le gaz naturel
et le charbon.
Emissions nettes de dioxyde de carbone
Différence entre les sources et les puits de dioxyde de carbone pour
une période donnée et pour une zone ou région spécifique.
Emissions
Dans le contexte des changements climatiques, on entend par émissions
l’émission de gaz à effet de serre et/ou leurs précurseurs
et les aérosols dans l’atmosphère au-dessus d’une zone et
pendant une durée précises.
Endémique
Limité ou propre à un endroit ou à une région. En ce qui concerne la santé humaine,
endémique peut se rapporter à une maladie ou un agent présent ou généralement
prévalant en permanence au sein d’une population ou d’une zone géographique.
Energie alternative
Energie obtenue à partir de sources de combustibles non fossiles.
Energie finale
Energie fournie au consommateur à des fins de transformation en énergie utile
(électricité fournie par une prise de courant, par exemple).
Energie primaire
Energie présente dans les ressources naturelles (charbon, pétrole brut,
lumière solaire, uranium, par exemple) qui n’a pas encore fait l’objet d’aucune
conversion ou transformation anthropique.
Epi
Jetée basse et étroite ; en général, à peu près perpendiculaire au rivage, elle
est conçue pour protéger le rivage de l’érosion par les courants, marées,
ou vagues, ou pour retenir le sable afin de consolider ou créer une plage.
Epidémique
Qui se produit soudain en nombres nettement supérieurs à l’attente normale ;
utilisé spécialement pour les maladies infectieuses mais est
appliqué également à toute maladie, blessure, ou autre événement lié à la santé
qui se produit pendant ces éruptions.
Equilibre énergétique
Moyenné à l’échelle mondiale, et sur de longues périodes de temps, le budget
énergétique du système climatique doit être équilibré. Etant donné
que la totalité de l’énergie du système climatique provient du soleil,
mondialement, la quantité de rayonnement solaire en entrée doit être
en moyenne égale au rayonnement infrarouge en sortie émis
par le système climatique. Une perturbation de cet équilibre radiatif
mondial, qu’elle soit anthropique ou naturelle, est intitulée forçage
radiatif.
Equilibre radiatif
Voir Equilibre énergétique
Equivalent-CO2 (dioxyde de carbone)
Concentration de dioxyde de carbone qui entraînerait un forçage
radiatif de même importance qu’un mélange donné de dioxyde de carbone
et d’autres gaz à effet de serre.
Erosion thermique
Erosion du pergélisol riche en glace par l’action thermique
et mécanique de l’eau en mouvement.
Erosion
Processus d’enlèvement et de transport du sol et de roches en raison des effets
du climat, de la dégradation de masse et de l’action des cours d’eau, glaciers,
vagues, vents et eaux souterraines.
Espèce envahissante
Espèce introduite qui envahit les habitats naturels.
Espèce exotique
Voir Espèce introduite.
Espèce introduite
Espèce présente dans une zone extérieure à son aire naturelle historique à la
suite d’une dispersion accidentelle par les hommes (dite également « espèce
exotique » ou « espèce étrangère »).
Etablissements humains
Endroit ou zone de peuplement.
Eutrophisation
Processus par lequel une eau réceptrice (souvent peu profonde) devient (naturellement
ou à cause de la pollution) riche en éléments nutritifs dissous, avec insuffisance
saisonnière en oxygène dissous.
Evaluation de l’adaptation
Identification des options d’adaptation aux changements climatiques
et leur évaluation par rapport à des Critères tels que la disponibilité, les
bénéfices, les coûts, l’efficacité, l’efficience, et la faisabilité.
Evaluation des incidences (climatiques)
Pratique consistant à identifier et évaluer les conséquences néfastes et bénéfiques
des changements climatiques sur les systèmes humains et naturels.
Evaluation mondiale
Méthode d’analyse qui combine de manière cohérente les résultats et les modèles
émanant des sciences physiques, biologiques, économiques et sociales, ainsi
que les interactions entre celles-ci, afin d’évaluer l’état et les conséquences
des changements environnementaux et d’envisager l’action à engager pour y faire
face.
Evaporation
Processus de transformation d’un liquide en gaz.
Evapotranspiration
Processus combiné d’évaporation de la surface de la terre et de la transpiration
de la végétation.
Expérience climatique à l’équilibre et transitoire
Une « expérience climatique à l’équilibre » est une expérience dans laquelle
on laisse un modèle climatique s’ajuster complètement à des changements
du forçage radiatif. Ces expériences fournissent des informations sur
la différence entre l’état initial et final du modèle, mais non pas sur la réponse
chronologique. La réponse chronologique d’un modèle climatique peut être analysée
lorsqu’on laisse le forçage évoluer progressivement selon un scénario
d’émissions prescrit. Il s’agit alors d’une « expérience climatique
transitoire ». Voir également Projection climatique.
Exposition
Nature et degré d’exposition d’un système à des variations climatiques significatives.
Externalité
Voir coût externe.
Extinction
Disparition totale d’une espèce.
Fertilisation par l’azote
Stimulation de la croissance des plantes par adjonction de composés azotés.
Dans les rapports du GIEC, cette expression désigne plus précisément la fertilisation
due à des sources anthropiques d’azote telles que les engrais artificiels
et les oxydes d’azote provenant de la combustion des combustibles
fossiles.
Fertilisation par le CO2
Voir Fertilisation par le dioxyde de carbone (CO2).
Fertilisation par le dioxyde de carbone (CO2)
Amélioration de la croissance des végétaux à la suite de l’augmentation de la
concentration atmosphérique de dioxyde de carbone. Selon leur processus
de photosynthèse, certains types de plantes sont plus sensibles aux
changements de la concentration atmosphérique de dioxyde de carbone.
En particulier, les plantes qui produisent un composé tricarbone (C3) pendant
la photosynthèse - notamment la plupart des arbres et des cultures agricoles
de type riz, blé, soja, pommes de terre et légumes - présentent en général une
réponse plus marquée que les plantes qui produisent un composé quadricarbone
(C4) pendant la photosynthèse - plantes principalement d’origine tropicale,
y compris des herbes, le maïs, la canne à sucre, le millet, et le sorgho, très
importantes en agriculture.
Fibre
Bois, bois de chauffage (ligneux ou non ligneux).
Fixation des prix au coût complet
Fixation du prix de produits commerciaux - de l’énergie électrique, par exemple
- qui tient compte dans le prix facturé à l’utilisateur, non seulement du coût
privé des moyens, mais également du coût des externalités engendrées par leur
production et leur emploi.
Fixation des prix au coût marginal
Fixation du prix des biens et services commerciaux de sorte que le prix soit
égal au coût additionnel résultant de l’augmentation d’une unité supplémentaire
de la production.
Forçage externe
Voir système climatique.
forçage radiatif
Le forçage radiatif est le changement de l’exposition énergétique verticale
nette (exprimée en Wm-2) à la tropopause dû à un changement interne
ou à un changement du forçage externe du système climatique (changement
de la concentration de dioxyde de carbone ou du rayonnement solaire,
par exemple). En général, le forçage radiatif est calculé en tenant
compte du réajustement des températures stratosphériques à l’équilibre radiatif,
mais avec toutes les propriétés troposphériques maintenues à leurs valeurs non
modifiées.
forêt boréale
forêts de pins, épinettes, sapins et mélèzes s’étendant de la côte
Est du Canada vers l’ouest jusqu’à l’Alaska et continuant de la Sibérie vers
l’ouest sur toute l’étendue de la Russie jusqu’à la Plaine européenne.
Forêt
Type de végétation dominé par les arbres. Un grand nombre de définitions du
terme forêt sont utilisées à travers le monde, reflétant les différences
importantes qui existent en matière de conditions biogéographiques, structure
sociale et conditions économiques. Pour une discussion du terme forêt
et des termes connexes boisement, reboisement, et déboisement
voir le Rapport spécial du GIEC Utilisation des terres, changements d’affectation
des terres et foresterie (GIEC, 2000b).
Formation d’eau profonde
Se produit lorsque l’eau de mer gèle et forme la glace marine. L’émission de
sel locale et l’augmentation de la densité de l’eau de mer qui en résultent
sont à l’origine de la formation d’eau froide saline qui descend dans les profondeurs
océaniques.
Fourchette d’adaptation
Variation des stimuli climatiques qu’un système peut absorber sans produire
d’effets significatifs.
Fourchette de températures diurnes
Ecart entre la température maximale et minimale pendant un jour.
Fraction molaire
La fraction molaire, ou rapport de mélange, est le rapport du nombre de moles
d’un composant dans un volume donné au nombre total de moles de tous les composants
dans ce volume. En général, elle est indiquée pour l’air sec. Des valeurs types
pour des gaz à effet de serre à longue durée de vie sont de l’ordre de mmol/mol
(parties par million : ppm), nmol/mol (parties par milliard : ppb), et fmol/mol
(parties par billion : ppt). La fraction molaire diffère du rapport de mélange
au volume, souvent exprimé en ppmv, etc., par les corrections de la non-idéalité
des gaz. Cette correction est significative par rapport à la précision des mesures
pour de nombreux gaz à effet de serre (Schwartz et Warneck, 1995).
Fuites de carbone
Voir Fuites.
Fuites
Partie des réductions d’émissions dans les pays visés à l’Annexe B
susceptibles d’être annulées par une augmentation des émissions au-dessus
de leurs niveaux de référence par les pays non soumis aux obligations. Ceci
peut se produire (i) lors de la réimplantation d’unités de production fortes
consommatrices d’énergie dans des pays non soumises aux obligations ; (ii) lors
d’une augmentation de la consommation de combustibles fossiles dans
ces pays en raison de la diminution du prix international du pétrole et du gaz
suite à une baisse de la demande dans ces secteurs ; et (iii) lors de changements
au niveau des revenus (et donc de la demande énergétique) en raison de meilleures
conditions économiques. On utilise aussi ce terme lorsqu’une activité de piégeage
du carbone (plantation d’arbres, par exemple) sur une terre entraîne accidentellement,
directement ou non, une activité qui annule, partiellement ou totalement, l’effet
de piégeage de l’activité initiale.
Gaz à effet de serre
les gaz à effet de serre sont les composants gazeux de l’atmosphère,
naturels et anthropiques, qui absorbent et émettent des radiations à des longueurs
d’ondes spécifiques dans le spectre du rayonnement infrarouge émis
par la surface de la terre, l’atmosphère, et les nuages. Cette propriété
cause l’effet de serre. La vapeur d’eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2),
l’oxyde d’azote (N2O), le méthane (CH4), et l’ozone (O3) sont les principaux
gaz à effet de serre dans l’atmosphère de la terre. Il existe
également des gaz à effet de serre résultant uniquement des activités humaines,
tels que les halocarbures et autres substances contenant du chlore et du bromure,
qui sont réglementés par le Protocole de Montréal. Outre CO2,
N2O, et CH4, le Protocole de Kyoto réglemente l’hexafluorure de
soufre (SF6), les hydrofluorocarbures (HFC), et les perfluorocarbures (PFC),
qui sont eux aussi des gaz à effet de serre.
Géo-ingéniérie
Action menée pour stabiliser le système climatique en gérant directement
l’équilibre énergétique de la terre, et résoudre par là le problème de l’aggravation
de l’effet de serre.
Gestion axée sur la demande
Politiques et programmes conçus spécifiquement pour influencer la demande des
consommateurs en matière de biens et/ou de services. Dans le secteur de l’énergie,
par exemple, elle concerne des politiques et programmes conçus pour réduire
la demande des consommateurs en matière d’électricité et autres sources d’énergie.
Elle contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Glacier
Masse de glace terrestre descendante (en raison de la déformation interne et
de la torsion à la base) et retenue par la topographie environnante (les flancs
d’une vallée ou les sommets environnants, par exemple) ; la topographie des
couches rocheuses est la principale influence sur la dynamique et la pente de
surface d’un glacier. Un glacier est alimenté par la neige accumulée aux altitudes
élevées, et équilibré par la fonte à basse altitude ou le déversement dans la
mer.
Glissement de terrain
Entraînement vers le bas d’une masse de matériaux sous l’effet de la gravité,
souvent aidé par l’eau lorsque le matériau est saturé ; mouvement rapide d’une
masse de sol, roches et débris le long d’une pente.
Grands pâturages libres
Prairies, terres arbustives, savanes et toundra non aménagées.
Habitat
Environnement ou cadre particulier dans lequel un organisme ou une espèce vit
habituellement ; partie d’un environnement total plus circonscrite localement.
Hexafluorure de soufre (SF6)
Un des six gaz à effet de serre réglementé en vertu du Protocole de Kyoto.
Principalement utilisé dans l’industrie lourde pour isoler les Equipements à
haute tension et pour la fabrication des systèmes de refroidissement des câbles.
A un Potentiel de réchauffement mondial de 23 900.
Hiérarchie des modèles
Voir Modèle climatique.
Humidité du sol
Eau emmagasinée à la surface ou sous la surface du sol et susceptible de s’évaporer.
Hydrocarbures halogénés
Composés contenant du carbone et du chlore, du brome ou du fluor. Ces composés
peuvent constituer de puissants gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Les hydrocarbures halogénés contenant du chlore et du brome contribuent également
à l’appauvrissement de la couche d’ozone.
Hydrofluorocarbures (HFC)
Parmi les six gaz à effet de serre réglementés conformément au Protocole
de Kyoto. Produits commercialement pour remplacer les chlorofluorocarbures,
ils sont utilisés principalement dans le secteur de la réfrigération et de la
fabrication des semiconducteurs. Ils ont un Potentiel de réchauffement mondial
situé entre 1 300 et 11 700.
Hydrosphère
Composant du système climatique composé des eaux de surface et des
eaux souterraines, telles que les océans, les mers, les fleuves, les lacs d’eau
douce, les eaux souterraines, etc.
Ilot de chaleur
Zone en milieu urbain caractérisée par des températures ambiantes supérieures
à celles de la zone environnante en raison de l’absorption d’énergie solaire
par des matériaux tels que l’asphalte.
Incertitude
Expression du degré avec lequel une valeur (l’état futur du système climatique,
par exemple) est inconnue. L’incertitude peut être due à un manque d’informations
ou à un désaccord sur ce qui est connu, voire sur ce qui peut être connu. Elle
peut avoir des origines diverses, depuis des erreurs quantifiables au niveau
des données jusqu’à des concepts ou une terminologie aux définitions ambiguës,
ou des prévisions/projections du comportement humain. L’incertitude
peut donc être représentée par des mesures quantitatives (une fourchette de
valeurs calculées par divers modèles, par exemple) ou par des énoncés qualitatifs
(reflétant l’opinion d’un groupe d’experts). Voir Moss et Schneider (2000).
Incidences (climatiques)
Conséquences des changements climatiques sur les systèmes humains
et naturels. En fonction de l’adoption de mesures d’adaptation, on peut distinguer
les incidences potentielles et les incidences résiduelles.
Voir également Incidences mondiales, Incidences liées au marché, et Incidences non liées au marché.
Incidences mondiales
Total des incidences ajoutées pour les secteurs et/ou les régions. La totalisation
des incidences exige la connaissance de (ou des hypothèses sur) l’importance
relative des incidences dans divers secteurs et régions. Les incidences mondiales
sont mesurées, par exemple, par le nombre total de personnes affectées, les
changements de la productivité primaire nette, le nombre de systèmes subissant
des changements, ou les coûts économiques totaux.
Incidences hors marché
Incidences qui affectent les écosystèmes ou le bien-être humain, mais qui ne
sont pas directement liées aux transactions du marché - par exemple, un risque
accru de mort prématurée. Voir également Incidences liées au marché.
Incidences liées au marché
Incidences liées à des transactions du marché et qui influent directement sur
le Produit intérieur brut (les comptes nationaux d’un pays) - par exemple,
des changements au niveau de l’approvisionnement et des prix des produits agricoles.
Voir également Incidences non liées au marché.
Indicateur indirect
Un indicateur climatique indirect est un relevé local qui est interprété,
à partir de principes physiques et biophysiques, pour représenter certaines
combinaisons de variations liées au climat ayant eu lieu par le passé. Les données
climatiques obtenues de la sorte sont dites données indirectes. Les séries dendrométriques,
les caractéristiques des coraux, et diverses données obtenues à l’aide des carottes
glaciaires sont des exemples d’indicateurs indirects.
Inertie
Retard, lenteur ou résistance de la réponse des systèmes climatiques, biologiques,
ou humains à des facteurs qui modifient leur rythme de changement, y compris
la poursuite d’un changement dans le système après disparition de la cause de
ce changement.
Infrastructure
Equipements, services publics, entreprises de production, installations, institutions,
et services de base indispensables au développement, au fonctionnement et à
la croissance d’une organisation, d’une ville ou d’un pays. Les routes, écoles,
compagnies d’électricité, de gaz et d’eau, systèmes de transport, de communication
et les systèmes juridiques, par exemple, entrent dans le cadre de la définition
d’une infrastructure.
Inlandsis
Masse de glace terrestre suffisamment épaisse pour recouvrir la plus grande
partie de la topographie rocheuse au-dessous, et dont la forme est déterminée
principalement par ses mouvements internes (mouvement de la glace qui se déforme
à l’intérieur et glisse sur sa partie inférieure). Un inlandsis avance vers
l’extérieur depuis un plateau central élevé et a une petite pente de surface
moyenne. Ses marges sont fortement inclinées, et la glace est entraînée par
des courants glaciaires rapides ou des glaciers émissaires, vers la
mer ou vers des plates-formes de glace flottant sur la mer.
Il existe actuellement seulement deux grands inlandsis, l’inlandsis Groenlandais
et l’inlandsis Antarctique, divisé en est et ouest par les Chaînes transantarctiques.
Les inlandsis étaient plus nombreux aux ères glaciaires.
Insécurité alimentaire
Situation qui existe lorsque les personnes n’ont pas un accès sûr à des denrées
alimentaires sûres et nutritives en quantité suffisantes qui garantiront une
croissance et un développement normaux et une vie active et saine. Elle peut
résulter de l’absence de denrées, d’un pouvoir d’achat insuffisant, d’une mauvaise
distribution, ou d’une mauvaise utilisation des aliments au niveau domestique.
L’insécurité alimentaire peut être chronique, saisonnière ou transitoire.
Intensité énergétique
Rapport de la consommation d’énergie à la production économique ou physique.
A l’échelon national, l’intensité énergétique est le rapport de la consommation
intérieure totale ou de la consommation d’énergie finale au produit intérieur
brut ou à la production matérielle.
Intervenants
Personne ou entité bénéficiant de subventions, concessions, ou tout autre type
de valeur susceptible d’être affectée par une mesure ou une politique
particulière.
Intrusion d’eau de mer/empiétement côtier
Déplacement de l’eau douce de surface ou d’eau souterraine par l’avancée de
l’eau de mer en raison de sa densité plus élevée, le plus souvent dans les zones
côtières et estuariennes.
Jours-degrés de réchauffement
Nombre entier sur un jour de la température au-dessous de 18°C (un jour dont
la température moyenne est de 16°C compte comme 2 jours-degrés de réchauffement).
Voir également Jours-degrés de refroidissement.
Jours-degrés de refroidissement
Nombre entier sur un jour de la température au-dessus de 18°C (un jour dont
la température moyenne est de 20°C compte comme 2 jours-degrés de refroidissement).
Voir également Jours-degrés de réchauffement.
La Niña
Voir Oscillation australe El Niño.
Lentille d’eau douce
Réserve souterraine d’eau douce de forme lenticulaire sous une île océanique,
et sous laquelle se trouve de l’eau de mer.
litosphère
Partie supérieure de la terre solide, continentale et océanique, composée de
l’ensemble des roches cristallines et de la partie froide, essentiellement élastique,
de la partie supérieure du manteau. Bien que faisant partie de la litosphère,
l’activité volcanique n’est pas considérée comme faisant partie du système
climatique, mais comme un facteur de forçage externe.
Maladie à transmission vectorielle
Maladie transmise entre des hôtes par un organisme vecteur tel que les moustiques
ou les tiques (paludisme, dengue et leishmaniose, par exemple).
Maladies infectieuses
Toute maladie qui peut être transmise d’une personne à une autre. Elles peuvent
se produire par contact physique direct, par manipulation commune d’un objet
porteur d’organismes infectieux, par un porteur de maladie, ou par la diffusion
de gouttelettes infectées expectorées ou expirées.
Marégraphe
Dispositif situé sur une côte (et dans certains emplacements en haute mer) qui
mesure en permanence le niveau de la mer par rapport à la terre voisine. La
moyenne dans le temps du niveau de la mer ainsi mesuré fournit les changements
dans le temps du niveau de la mer relatif observés.
Mauvaise adaptation
Tout changement dans les systèmes humains ou naturels qui, par mégarde,
augmente la vulnérabilité aux stimuli climatiques ; une adaptation
qui augmente la vulnérabilité au lieu de la diminuer.
Mécanisme pour un développement propre (CDM)
Défini dans l’article 12 du Protocole de Kyoto, le Mécanisme pour un
développement propre a deux objectifs : (1) aider les Parties non visées à l’Annexe
I à parvenir à un développement durable et à contribuer à l’objectif ultime
de la Convention ; et (2) aider les Parties visées à l’Annexe I à remplir leurs
engagements chiffrés de limitation et de réduction. Les Unités de réduction
certifiée des émissions dans le cadre de projets du Mécanisme pour un développement
propre entrepris dans des pays non visés à l’Annexe I qui limitent
ou réduisent les émissions de gaz à effet de serre, une fois
certifiées par des entités opérationnelles désignées par la Conférence des
Parties/Réunion des Parties, peuvent être accumulées au profit de l’investisseur
(gouvernement ou industrie) des Parties visées à l’Annexe B. Une partie du produit
financier des crédits d’émissions est utilisée pour couvrir les coûts
administratifs et aider les pays en développement particulièrement vulnérables
aux effets néfastes des changements climatiques à couvrir les coûts
d’adaptation.
Mécanismes de flexibilité
Voir Mécanismes de Kyoto.
Mécanismes de Kyoto
Mécanismes économiques fondés sur les principes du marché, utilisables par les
Parties au Protocole de Kyoto pour tenter d’atténuer les effets économiques
potentiels des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Ces Mécanismes incluent la Mise en œuvre conjointe (Article 6), le Mécanisme
pour un développement propre (Article 12), et les Echanges de permis
d’émissions (Article 17).
Mesures d’incitation axées sur le marché
Mesures visant à utiliser le mécanisme des prix (taxes et permis échangeables,
par exemple) pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Mesures réglementaires
Règlements ou codes adoptés par des gouvernements définissant des caractéristiques
techniques de produits ou des caractéristiques de rendement d’un processus.
Voir également Normes.
Méthane (CH4)
Hydrocarbure qui est un gaz à effet de serre résultant de la décomposition
anaérobique (sans oxygène) des déchets dans les décharges, la digestion animale,
la décomposition des déchets animaux, la production et la distribution de gaz
naturel et de pétrole, la production de charbon, et la combustion incomplète
de combustibles fossiles. Le méthane est l’un des six gaz à effet de
serre dont les émissions doivent être réduites conformément au
Protocole de Kyoto.
Mise en œuvre conjointe (JI)
Mécanisme de mise en œuvre axé sur le marché, défini dans l’article 6 du Protocole
de Kyoto, permettant aux pays visés à l’Annexe I ou aux sociétés de ces
pays de mettre en œuvre conjointement des projets qui limitent ou réduisent
les émissions, ou renforcent les puits, et de partager les Unités
de réduction des émissions. Les activités de mise en œuvre conjointe
sont également autorisées par l’article 4.2 (a) de la Conférence-cadre des
Nations unies sur les changements climatiques. Voir également Activités
mises en œuvre conjointement et Mécanismes de Kyoto.
Mise en œuvre
Désigne les mesures (législation ou réglementation, décrets judiciaires ou autres
mesures) prises au niveau gouvernemental pour traduire les accords internationaux
en lois et politiques internes. Inclut les événements et activités ultérieurs
à la publication de directives faisant autorité, notamment les mesures administratives
et les incidences majeures sur les personnes et les événements. Il convient
de distinguer entre la mise en œuvre légale des engagements internationaux (au
niveau des lois nationales) et la mise en œuvre efficace (mesures qui provoquent
des changements du comportement des groupes ciblés). La conformité concerne
la question de savoir si, et dans quelle mesure, les pays adhèrent aux dispositions
de l’accord. Il s’agit de vérifier non seulement si les mesures de mise en œuvre
sont appliquées, mais également s’il y a conformité avec les mesures de mise
en œuvre. On mesure ainsi le degré de conformité des intervenants visés par
l’accord, qu’il s’agisse d’agences gouvernementales locales, d’entreprises,
d’organisations ou de particuliers, par rapport aux mesures et obligations de
mise en œuvre.
Mise en réserve des droits d’émissions
Selon le Protocole de Kyoto [Article 3(13)], si les émissions
d’une Partie visée à l’Annexe I à la Convention-cadre des Nations unies
sur les changements climatiques au cours d’une période d’engagement sont
inférieures à la quantité qui lui est attribuée, la différence est, à la demande
de cette Partie, ajoutée à la quantité qui lui est attribuée pour les périodes
d’engagement suivantes (après 2012).
Modèle climatique (hiérarchie)
Représentation numérique du système climatique basée sur les propriétés
physiques, chimiques et biologiques de ses composants, leurs processus d’interaction
et de rétroaction, et représentant la totalité ou une partie de ses
propriétés connues. Le système climatique peut être représenté par
des modèles présentant divers niveaux de complexité - une « hiérarchie » de
modèles peut être identifiée pour un composant individuel ou un ensemble de
composants, et ces modèles présentent des différences telles que le nombre de
dimensions spatiales, l’étendue de la représentation explicite des processus
physiques, chimiques ou biologiques ou le degré d’inclusion des paramétrages
empiriques. Des modèles de circulation mondiale couplés atmosphère/océan/glace
marine (AOGCM) fournissent une représentation générale du système climatique.
Il existe une évolution vers des modèles plus complexes à chimie et biologie
actives. Les modèles climatiques sont des outils de recherche utilisés pour
l’étude et la simulation du climat, mais également dans des buts opérationnels,
notamment des prévisions climatiques mensuelles, saisonnières et interannuelles.
Modèle de circulation générale (GCM)
Voir Modèle climatique.
Modèles ascendants
Méthode de modélisation dont l’analyse intègre des données détaillées relatives
à la technologie et à l’ingénierie. Voir également Modèles descendants.
Modèles descendants
Les termes « descendant » et « ascendant » sont des abréviations pour des modèles
mondiaux et non mondiaux. Le terme descendant dérive de la façon dont les modélisateurs
ont appliqué les théories macro-économiques et les techniques économétriques
à des données historiques sur la consommation, les prix, les revenus, et les
facteurs coûts pour simuler la demande finale de biens et de services, et l’approvisionnement
par les grands secteurs, tels que le secteur énergétique, les transports, l’agriculture
et l’industrie. Par conséquent, les modèles descendants évaluent le système
à partir de variables économiques mondiales, alors que les modèles ascendants
examinent des options technologiques ou des politiques d’atténuation des
changements climatiques propres à des projets. Cependant, certaines données
technologiques ont été intégrées dans des analyses descendantes et par conséquent
la distinction n’est pas absolue
Morbidité
Taux d’occurrence des maladies ou d’autres problèmes de santé au sein d’une
population, tenant compte des taux de morbidité par âges. Les répercussions
en matière de santé incluent les incidences/prévalence des maladies chroniques,
les taux d’hospitalisation, les consultations pour soins de santé primaires,
les jours de congès-maladie (jours d’absence au travail), et la prévalence des
symptômes.
Mortalité
Taux d’occurrence des décès au sein d’une population sur une période donnée
; le calcul de la mortalité tient compte des taux de décès par âges, et peut
donc donner des indications sur l’espérance de vie et sur l’étendue des morts
prématurées.
Mousson
Vent dans la circulation atmosphérique générale caractérisé par la direction
d’un vent saisonnier persistant et par un changement marqué de direction d’une
saison à l’autre.
Mouvement de masse
S’applique à tous les mouvements massifs de matériaux terrestres sous l’effet
de la pesanteur.
Mouvements terrestres isostatiques
L’isostasie désigne la réponse de la litosphère et du manteau aux variations
des charges de surface. Lorsque la charge de la litosphère est modifiée
par des changements des masses de glace terrestre ou des masses océaniques,
par la sédimentation, l’érosion, ou la formation de montagnes, il en
résulte des ajustements isostatiques verticaux, afin d’équilibrer la nouvelle
charge.
Mutations structurelles
Modifications, par exemple, de la part relative du Produit intérieur brut,
générées par les secteurs de l’industrie, de l’agriculture ou des services ;
ou, plus généralement, transformation des systèmes au cours de laquelle certains
éléments sont remplacés totalement ou partiellement.
Niveau de compréhension scientifique
Indice sur une échelle de quatre niveaux (élevée, moyenne, basse, et très basse)
caractérisant le degré de compréhension scientifique des agents de forçage
radiatif qui influent sur les changements climatiques. Pour chaque
agent, l’indice représente un jugement subjectif quant à la fiabilité de l’estimation
de son forçage, et fait entrer en jeu des facteurs tels que les hypothèses nécessaires
à l’évaluation du forçage, l’étendue des connaissances des mécanismes physiques/chimiques
qui déterminent le forçage, et les incertitudes relatives à l’estimation quantitative.
Niveau de la mer relatif
Niveau de la mer mesuré par un marégraphe par rapport à la terre sur laquelle
il est situé. Voir également Niveau moyen de la mer.
Niveau de référence
On entend par niveau de référence (ou référence) toute donnée par rapport à
laquelle on mesure des changements. Il peut s’agir d’un « niveau de référence
réel », représentant des conditions réelles observables, ou d’un « futur niveau
de référence », à savoir un ensemble de conditions prévues, n’incluant pas le
facteur moteur de l’intérêt. D’autres interprétations des conditions de référence
peuvent donner lieu à de multiples niveaux de référence.
Niveau moyen de la mer (NMM)
Le Niveau moyen de la mer est normalement défini comme le niveau de la mer
relatif moyen pendant une période donnée (un mois ou une année, par exemple),
suffisamment longue pour permettre de faire une moyenne des phénomènes transitoires
(vagues, par exemple). Voir également Elévation du niveau de la mer.
Non-linéarité
Un processus est dit « non linéaire » lorsqu’il n’y a pas de rapport proportionnel
simple entre la cause et l’effet. Le système climatique contient de
nombreux processus non linéaires, ce qui produit un système au comportement
potentiellement très complexe. Cette complexité peut entraîner des changements
climatiques rapides.
Norme technologique ou de performance
Voir Normes.
Normes internationales sur les produits et/ou les techniques
Voir Normes.
Normes
Ensemble de règles ou de codes imposant ou définissant la performance d’un produit
(qualité, dimensions, caractéristiques, méthodes d’essai, et prescriptions
concernant son usage, par exemple). Les normes internationales sur les produits
et/ou la technologie ou la performance établissent des exigences minimum pour
les produits et/ou les technologies concernés dans les pays où elles ont été
adoptées. Les normes diminuent les émissions de gaz à effet de
serre associés à la fabrication ou l’utilisation des produits et/ou l’application
de la technologie. Voir également Mesures réglementaires.
Objectifs et échéanciers
On entend par objectif un pourcentage spécifique de réduction des émissions
de gaz à effet de serre par rapport à une date de référence (« au-dessous des
niveaux de 1990 », par exemple) à obtenir d’ici une date prescrite ou selon
un échéancier (« entre 2008 et 2012 », par exemple). Ainsi, conformément au
Protocole de Kyoto, l’Union européenne a convenu de réduire ses émissions
de gaz à effet de serre de 8 % au-dessous des niveaux de 1990 d’ici la période
d’engagement 2008-2012. Ces objectifs et ces échéanciers sont, en fait, un plafond
d’émissions sur la quantité totale d’émissions de gaz à effet
de serre qui peut être émise par un pays ou une région pour une période donnée.
Obstacle
Tout obstacle empêchant d’atteindre un potentiel et susceptible d’être surmonté
par une politique, un programme ou une mesure.
Obstacles à l’accès du marché
Dans le contexte de l’atténuation des changements climatiques, les
conditions qui empêchent ou freinent la diffusion de technologies ou de pratiques
rentables susceptibles de réduire les émissions de gaz à effet
de serre.
Onde de tempête
Augmentation provisoire, en un lieu donné, de la hauteur de la mer en raison
de conditions météorologiques extrêmes (basse pression atmosphérique et/ou vents
violents). L’onde de tempête est définie comme le dépassement de l’élévation
normale du niveau de la mer sous l’effet de la marée à ce moment et en ce lieu
donnés.
Opportunité
Une opportunité est une situation ou une circonstance permettant de réduire
l’écart entre le potentiel lié au marché d’une technologie
ou d’une pratique et le potentiel économique, le potentiel socio-économique,
ou le potentiel technologique.
Opportunités « sans regrets »
Voir Politique « sans regrets ».
Options « sans regrets »
Voir Politique « sans regrets ».
Options technologiques connues
Ce terme désigne les technologies actuellement opérationnelles ou au stade pilote.
Il n’inclut pas les nouvelles technologies qui nécessitent des avancées technologiques
considérables.
Oscillation australe El Niño (ENSO)
Dans son sens originel, El Niño est un courant d’eaux chaudes qui circule périodiquement
le long de la côte de l’Equateur et du Pérou, perturbant les pêcheries locales.
Ce phénomène océanique est associé à une fluctuation du régime de pression de
surface intertropicale et à la circulation dans l’océan Indien et le Pacifique,
dénommée Oscillation australe. Collectivement, ce phénomène couplé atmosphère-océan
est désigné sous le nom d’Oscillation australe El Niño, ou ENSO. Lorsqu’un phénomène
El Niño se produit, les alizés dominants diminuent et le contrecourant équatorial
se renforce ; en conséquence, les eaux chaudes de surface dans la zone de l’Indonésie
se déplacent vers l’est pour recouvrir les eaux froides du courant péruvien.
Ce phénomène a des incidences importantes sur le vent, la température de la
mer à la surface et les régimes de précipitations dans le Pacifique tropical.
Il a des effets climatiques dans toute la région du Pacifique et dans nombre
de régions du monde. L’inverse d’un phénomène El Niño est dénommé La Niña.
Oscillation australe
Voir El Niño Oscillation australe
Oscillation de l’Atlantique Nord (OAN)
L’Oscillation de l’Atlantique Nord consiste en variations opposées de la pression
barométrique près de l’Islande et près des Açores. En moyenne, un courant de
l’ouest, entre la zone de basse pression de l’Islande et la zone de haute pression
des Açores, pousse des cyclones et leurs systèmes frontaux associés vers l’Europe.
Cependant, la différence de pression entre l’Islande et les Açores fluctue sur
des échelles temporelles allant de jours à des décennies, et peut quelquefois
être inversée. C’est le mode dominant de variabilité climatique hivernale
dans la région de l’Atlantique Nord, allant du centre de l’Amérique du Nord
à l’Europe.
Ouvrage longitudinal
Ouvrage longitudinal le long d’un rivage destiné à prévenir l’érosion
par les vagues.
Oxyde nitreux (N2O)
Puissant gaz à effet de serre dont les émissions résultent des pratiques
de culture des sols, notamment de l’utilisation d’engrais commerciaux et organiques,
de la combustion de combustibles fossiles, de la production d’acide nitrique,
et de la combustion de la biomasse. Un des six gaz à effet de serre réglementés
conformément au Protocole de Kyoto.
Oxydes d’azote (NOX)
Tout oxyde de l’azote.
Ozone (O3)
Forme triatomique de l’oxygène(O3), l’ozone est un composant gazeux atmosphérique.
Dans la troposphère il est créé naturellement, et par réactions photochimiques
entre des gaz résultant des activités humaines (« smog » photochimique). En
concentrations élevées, l’ozone troposphérique peut être néfaste pour un grand
nombre d’organismes vivants. L’ozone troposphérique a un effet de gaz à effet
de serre. Dans la stratosphère, l’ozone est créé par l’interaction
entre le rayonnement ultraviolet solaire et l’oxygène moléculaire (O2). L’ozone
stratosphérique joue un rôle décisif dans l’équilibre radiatif stratosphérique.
C’est dans la couche d’ozone que sa concentration est la plus élevée.
L’appauvrissement de l’ozone stratosphérique, dû aux réactions chimiques susceptibles
d’être aggravées par les changements climatiques, augmente le
flux de rayonnement ultraviolet-B au niveau du sol. Voir également
Protocole de Montréal et Couche d’ozone.
Paludisme
Maladie parasitaire endémique ou épidémique causée par des
espèces du gène Plasmodium (protozoaire) et transmise par les moustiques du
gène Anopheles ; produit de fortes poussées de fièvre et des désordres systémiques,
et provoque chaque année la mort de 2 millions de personnes.
Paramétrage
Dans le contexte des modèles climatiques, ce terme désigne la technique
qui permet de représenter les processus qui ne peuvent pas être traduits explicitement
à l’échelle spatiale ou temporelle du modèle (processus d’échelle inférieure
à la maille), en établissant des relations entre les effets moyennés sur une
zone ou dans le temps et la circulation à plus grande échelle.
Parité des pouvoirs d’achat (PPA)
Estimations du Produit intérieur brut basées sur le pouvoir d’achat
des devises plutôt que sur les taux de change. Ces estimations sont un mélange
de chiffres obtenus par extrapolation et par régression et utilisent les résultats
du Programme de comparaison international. Les estimations de la parité du pouvoir
d’achat tendent à diminuer le PIB par habitant dans les pays industrialisés
et augmenter le PIB par habitant dans les pays en développement.
Particules de suie
Particules formées pendant l’extinction des gaz au bord externe des flammes
des vapeurs organiques, composées principalement de carbone, et, en moindres
quantités, d’oxygène et d’hydrogène présents sous forme de groupes carboxyle
et phénolique, et présentant une structure graphiteuse imparfaite (Charlson
et Heintzenberg, 1995). Voir également Carbone noir.
Pays visés à l’Annexe I
Groupe de pays inclus dans l’Annexe I (amendée en 1998) de la Convention-cadre
des Nations unies sur les changements climatiques, y compris tous les pays
développés membres de l’OCDE et les économies en transition. Implicitement,
les autres pays sont intitulés Pays non visés à l’Annexe I. Conformément
à l’article 4.2 (a) et 4.2 (b) de la Convention, ces pays doivent s’engager
spécifiquement à ramener individuellement ou conjointement à leurs niveaux de
1990 les émissions de gaz à effet de serre d’ici l’an 2000.
Voir également Pays visés à l’Annexe II, à l’Annexe B et Pays non visés
à l’Annexe B.
Pays visés à l’Annexe II
Groupe de pays inclus dans l’Annexe II de la Convention-cadre des Nations
unies sur les changements climatiques, y compris tous les pays développés
membres de l’OCDE. Conformément à l’article 4.2 (g) de la Convention, ces pays
doivent fournir des ressources financières pour aider les pays en développement
à exécuter leurs obligations, telles que l’établissement de rapports nationaux.
Les pays visés à l’Annexe II doivent également faciliter le transfert de technologies
écologiquement rationnelles vers les pays en développement. Voir également
Pays/Parties visés à l’Annexe I, Annexe B, et Pays non visés à
l’Annexe I, et à l’Annexe B.
Pays/parties non visés à l’Annexe B
Pays qui ne sont pas inclus dans l’Annexe B du Protocole de Kyoto.
Voir également Pays visés à l’Annexe B.
Pays/Parties non visés à l’Annexe I
Pays qui ont ratifié la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques ou qui y ont adhéré et qui ne sont pas inclus dans l’Annexe
I de la Convention sur le climat. Voir également Pays visés à l’Annexe I.
Pays/Parties visés à l’Annexe B
Groupe de pays inclus dans l’Annexe B au Protocole de Kyoto qui ont
convenu d’un objectif pour leurs émissions de gaz à effet de serre,
y compris tous les pays visés à l’Annexe I (amendée en 1998), sauf
la Turquie et la Biélorussie. Voir également Pays/Parties visés à l’Annexe
II, Pays/Parties non visés à l’Annexe I, et Pays/Parties non
visés à l’Annexe B.
Pénétration du marché
La pénétration du marché est la part d’un marché donné fournie par un bien ou
un service particulier à un moment donné.
Perfluorocarbures (PFC)
Figurent parmi les six gaz à effet de serre dont les émissions doivent
diminuer conformément au Protocole de Kyoto. Produits dérivés de la
fusion de l’aluminium et de l’enrichissement de l’uranium, ils remplacent à
présent les chlorofluorocarbures pour la fabrication des semi-conducteurs.
Ils ont un Potentiel de réchauffement mondial situé entre 6 500 et
9 200 fois celui du dioxyde de carbone.
pergélisol
Sol gelé en permanence, présent lorsque la température reste inférieure à 0°C
pendant plusieurs années.
Période d’ajustement
Voir Durée de vie ; voir également Temps de réponse.
Permis d’émission
Un permis d’émissions est l’autorisation non transférable ou négociable
d’émettre une quantité déterminée de substance accordée par une autorité administrative
(organisation intergouvernementale, agence gouvernementale centrale ou locale)
à une entité régionale (pays, infranational) ou sectorielle (une entreprise
individuelle).
Phénomène climatique extrême
Un phénomène climatique extrême est un phénomène qui est rare dans le cadre
de sa distribution de référence statistique à un endroit spécifique. Les définitions
de « rare » varient, mais un phénomène climatique extrême serait normalement
aussi rare ou plus rare que le 10e ou 90e percentile. Par définition, les caractéristiques
d’un extrême climatique peuvent varier selon les endroits. Un phénomène climatique
extrême est une moyenne d’un nombre de phénomènes climatiques pendant un certain
temps, une moyenne qui est ellemême extrême (précipitations pendant une saison,
par exemple).
Photosynthèse
Processus par lequel les plantes absorbent du dioxyde de carbone (CO2)
de l’air (ou du bicarbonate dans l’eau) pour créer des carbohydrates,
en rejetant de l’oxygène (O2) au cours du processus. Il existe plusieurs voies
de photosynthèse avec des réponses différentes aux concentrations atmosphériques
de CO2. Voir également Fertilisation par le dioxyde
de carbone.
Phytoplancton
Forme végétale du plancton (diatomées, par exemple). Les phytoplanctons
sont les plantes dominantes dans la mer, et sont l’élément fondamental du réseau
alimentaire marin. Ces organismes monocellulaires sont les principaux agents
de fixation photosynthétique du carbone dans les océans. Voir également Zooplancton.
Piégeage
Processus augmentant la teneur en carbone d’un réservoir de carbone
autre que l’atmosphère. Les méthodes biologiques de piégeage incluent
l’élimination directe du dioxyde de carbone atmosphérique par les changements
d’affectation des terres, le boisement, le reboisement,
et des pratiques agricoles qui augmentent le carbone présent dans les sols.
Les méthodes physiques incluent la séparation et l’élimination du dioxyde
de carbone des gaz de fumée ou le traitement des combustibles
fossiles pour produire des fractions riches en hydrogène et en dioxyde
de carbone, et le stockage souterrain à long terme dans des réservoirs
de pétrole et de gaz épuisés, des filons houillers et des aquifères
salins. Voir également Absorption.
Plancton
Organisme vivant, qui flotte passivement dans les milieux aquatiques. Voir également
Phytoplancton et Zooplancton.
Plate-forme de glace
Inlandsis flottant, d’une épaisseur considérable, attaché à une côte
(habituellement d’une grande superficie horizontale, et une surface plane ou
faiblement ondulée) ; souvent un prolongement des inlandsis vers la mer.
Politique « sans regrets »
Politique qui entraînerait des bénéfices sociaux nets, indépendamment de l’occurrence
des changements climatiques. Les opportunités « sans regrets » en matière
de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont définies
comme étant des options dont les bénéfices, tels que la réduction des coûts
énergétiques ou des émissions de polluants locaux/régionaux, sont égaux
ou supérieurs à leurs coûts pour la société, sans compter les bénéfices liés
à la prévention des changements. Le potentiel « sans regrets » est l’écart entre
le potentiel offert par le marché et le potentiel socio-économique.
Politique optimale
Une politique est dite « optimale » si les coûts marginaux de réduction sont
égaux entre les pays, ce qui minimise les coûts totaux.
Politiques et mesures
Dans le contexte de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques, les « politiques » sont des mesures qui peuvent être prises
et/ou mandatées par un gouvernement - souvent conjointement avec les secteurs
commerciaux et industriels nationaux, ainsi qu’avec d’autres pays - afin
d’accélérer la mise en œuvre et l’emploi de mesures visant à limiter les
émissions de gaz à effet de serre. Les « mesures » sont des technologies,
des processus et des pratiques utilisées pour mettre en œuvre des politiques,
et dont l’utilisation pourrait réduire les émissions de gaz à effet
de serre au-dessous des niveaux prévus. Des taxes sur le carbone ou autres
taxes énergétiques, des normes communes de rendement énergétique pour les
véhicules, sont des exemples de mesures. Des politiques « communes et coordonnées
» ou « harmonisées » désignent les politiques adoptées conjointement par les
Parties.
Pollution à source non ponctuelle
Pollution dont la source ne peut pas être désignée par des points spécifiques,
telle que des zones de production agricoles, de foresterie, d’exploitation minière
à ciel ouvert, d’élimination des déchets et de construction. Voir également
Pollution à source ponctuelle.
Pollution à source ponctuelle
Pollution provenant d’une source confinée et déterminée, telles qu’un tuyau,
fossé, tunnel, puits, conteneur, centre d’alimentation animale, ou structure
flottante. Voir également Pollution à source non ponctuelle.
Populations autochtones
Populations dont les ancêtres habitaient déjà une région ou un pays lorsque
des personnes ayant une autre origine culturelle ou ethnique sont venues les
dominer à la suite de conquêtes, colonisation ou autres moyens, et qui, actuellement,
vivent plus en conformité avec leur propres coutumes et traditions sociales,
économiques et culturelles qu’avec celles du pays auquel elles appartiennent
à présent. (dénommées également populations « indigènes », « aborigènes », ou
« tribales »).
Potentiel « sans regrets »
Voir Politique « sans regrets ».
Potentiel de réchauffement mondial (GWP)
Indice, décrivant les caractéristiques de radiation de gaz à effet de serre
bien mélangés, représentant l’effet combiné de la durée de vie de ces gaz dans
l’atmosphère et leur efficacité relative pour absorber le rayonnement
infrarouge sortant. Cet indice donne l’approximation de l’effet de réchauffement
dans le temps d’une masse unitaire d’un gaz à effet de serre donné dans l’atmosphère,
par rapport à celui du dioxyde de carbone.
Potentiel économique
Le potentiel économique est le pourcentage du potentiel technologique
en matière d’amélioration des réductions des émissions de
gaz à effet de serre ou des améliorations de l’efficacité énergétique qui
pourrait être obtenu de façon rentable par la création de marchés,
la réduction des déficiences du marché ou l’augmentation des transferts financiers
et technologiques. La réalisation du potentiel économique exige des politiques
et des mesures supplémentaires pour faire disparaître les obstacles
commerciaux. Voir également Potentiel du marché, Potentiel socio-économique,
et Potentiel technologique.
Potentiel offert par le marché
Part du potentiel économique de réduction des émissions de
gaz à effet de serre ou d’amélioration du rendement énergétique
réalisable dans les conditions actuelles du marché, en l’absence de nouvelles
politiques ou mesures. Voir également Potentiel économique, Potentiel
socio-économique, et Potentiel technologique.
Potentiel socio-économique
Le potentiel socio-économique représente le niveau d’atténuation des gaz à effet
de serre qui pourrait être atteint si les obstacles sociaux et culturels à l’utilisation
de technologies rentables étaient surmontés. Voir également Potentiel économique,
Potentiel lié au marché, et Potentiel technologique.
Potentiel technologique
Ampleur possible de la réduction des émissions de gaz à effet de
serre ou de l’amélioration du rendement énergétique résultant
de la mise en œuvre d’une technologie ou d’une pratique déjà prouvée.
Voir également Potentiel économique, Potentiel lié au marché, et
Potentiel socio-économique.
Précurseurs
Composés atmosphériques qui ne sont pas des gaz à effet de serre ou
des aérosols, mais qui agissent sur les concentrations de gaz à effet
de serre ou les aérosols en contribuant aux processus physiques ou chimiques
qui contrôlent leur taux de production ou de destruction.
Préindustriel
Voir Révolution industrielle.
Prélèvement d’eau
Quantité d’eau extraite des masses d’eau.
Prévision climatique
Une prévision climatique est le résultat d’un essai de description ou d’estimation,
avec un maximum de probabilité, de l’évolution réelle future du climat (à des
échelles temporelles saisonnières, interannuelles, ou à long terme,
par exemple). Voir également Projection climatique et Scénario
(de changements) climatique(s).
Prise de décision séquentielle
Prise de décision progressive visant à identifier des stratégies à court terme,
face à des incertitudes à long terme, et qui intègre des informations supplémentaires
dans le temps et apporte des corrections intermédiaires.
Production nette de l’écosystème (PNE)
Gain ou perte nette de carbone par un écosystème. La PNE est égale à la Production
nette primaire moins la perte de carbone par respiration hétérotrophe.
Production nette du biome (PNB)
Gain ou perte nette de carbone par région. La PNB est égale à la Production
nette de l’écosystème moins la perte de carbone due à une perturbation
(incendie de forêt, ou exploitation d’une forêt, par exemple).
Production primaire brute (PPB)
Quantité de carbone atmosphérique fixé par photosynthèse.
Production primaire nette (PPN)
Augmentation de la biomasse végétale ou du carbone d’une unité de paysage. La
PNP est égale à la Production primaire brute moins la perte de carbone par respiration
autotrophe.
Produit intérieur brut (PIB)
Somme de la valeur ajoutée brute, aux prix des acheteurs, par tous les producteurs
résidents et non résidents dans l’économie, plus toute taxe ou moins toute subvention
non incluses dans la valeur des produits dans un pays ou une région géographique
pour une période donnée, en général un an. Il est calculé sans déduction pour
la dépréciation des biens fabriqués ou l’appauvrissement et la détérioration
des ressources naturelles. Le PIB est une mesure du bien-être souvent utilisée,
mais incomplète.
Profil
Ensemble de concentrations évoluant progressivement et représentant une voie
possible vers la stabilisation. Le terme « profil » est utilisé pour distinguer
ces voies des voies d’émissions, qui sont généralement dénommées «
scénarios ».
Profils S
Profils de concentration du dioxyde de carbone conduisant à la stabilisation
définie dans l’évaluation 1994 du GIEC (Enting et al., 1994 ; Schimel et al.,
1995). Pour tout niveau donné de stabilisation, ces profils couvrent un large
éventail de possibilités. S signifie « stabilisation ». Voir également Profils
WRE.
Profils WRE
Profils de concentration du dioxyde de carbone conduisant à la stabilisation
définie par Wigley, Richels, et Edmonds (1996) dont les initiales constituent
l’acronyme. Pour tout niveau de stabilisation donné, ces profils couvrent une
large gamme de possibilités. Voir également Profils S.
Projection (générique)
Une projection est une évolution future possible d’une quantité ou d’un ensemble
de quantités, calculée à l’aide d’un modèle. La distinction faite entre projections
et « prévisions » souligne le fait que les projections font appel à des hypothèses,
par exemple à propos des futurs développements socio-économiques et technologiques
susceptibles de se produire, et sont donc entachées d’une incertitude significative.
Voir Projection climatique et Prévision climatique.
Projection climatique
Projection de la réponse du système climatique aux scénarios d’émissions
ou de concentration de gaz à effet de serre et d’aérosols, ou de scénarios
de forçage radiatif, souvent fondée sur des simulations par des
modèles climatiques. La différence faite entre projections climatiques
et prévisions climatiques souligne le fait que les projections climatiques
dépendent des scénarios d’émissions/des concentrations/du forçage
radiatif utilisé, eux-mêmes basés sur des hypothèses, concernant, par exemple,
de futurs développements socio-économiques et technologiques susceptibles ou
non de se produire, et pour lesquels il existe une incertitude importante.
Protocole de Kyoto
Le Protocole de Kyoto à la Conférence-cadre des Nations unies sur les changements
climatiques (CCNUCC) a été adopté à la troisième session de la Conférence
des Parties à la CCNUCC en 1997 à Kyoto, Japon. Il contient des engagements
ayant force obligatoire, qui s’ajoutent aux engagements stipulés dans la CCNUCC.
Les pays visés à l’Annexe B du Protocole (la plupart des pays de l’Organisation
pour la coopération et le développement économiques, et des pays aux économies
en transition) ont convenu de réduire leurs émissions de gaz à effet
de serre anthropiques (dioxyde de carbone, méthane, oxyde d’azote,
hydrofluorocarbures, perfluorocarbures, et hexafluorure de soufre) d’au
moins 5 pour cent au-dessous des niveaux de 1990 pour la période d’engagement
2008-2012. Le Protocole de Kyoto n’est pas encore entré en vigueur
(septembre 2001).
Protocole de Montréal
Le Protocole de Montréal sur les substances qui appauvrissent la couche
d’ozone a été adopté à Montréal en 1987, et a été ensuite modifié et amendé
à Londres (1990), Copenhague (1992), Vienne (1995), Montréal (1997), et Beijing
(1999). Il réglemente la consommation et la production des produits chimiques
contenant du chlore et du brome destructeurs de l’ozone stratosphérique, tels
que les chlorofluorocarbures (CFC), le méthylchloroforme, le tétrachlorure
de carbone, et bien d’autres.
Puits
Tout processus, activité ou mécanisme qui élimine de l’atmosphère un
gaz à effet de serre, un aérosol, ou un précurseur d’un gaz
à effet de serre ou un aérosol.
Quantité attribuée (QA)
Conformément au Protocole de Kyoto, la quantité totale d’émissions
de gaz à effet de serre que chaque pays visé à l’Annexe B s’engage à ne pas
dépasser au cours de la première période d’engagement (2008 à 2012) représente
la quantité attribuée. Elle est calculée en multipliant par cinq le total des
émissions de gaz à effet de serre du pays en 1990 (pour la période
d’engagement de 5 ans) puis par le pourcentage inscrit pour le pays à l’Annexe
B du Protocole de Kyoto (92 % pour l’union européenne, 93 % pour les
Etats-Unis, par exemple).
Rapport de mélange au volume
Voir Fraction molaire.
Rapport de mélange
Voir Fraction molaire.
Rayonnement infrarouge
Rayonnement émis par la surface de la terre, l’atmosphère, et les nuages.
Egalement appelé rayonnement terrestre de grandes longueurs d’onde. Le rayonnement
infrarouge a une gamme de longueurs d’ondes distincte (spectre) plus longue
que la longueur d’ondes de la couleur rouge dans la partie visible du spectre.
Le spectre du rayonnement infrarouge diffère de celui du rayonnement solaire
ou rayonnement de courtes longueurs d’ondes en raison de la différence de température
entre le soleil et le système Terre-atmosphère.
Rayonnement solaire
Rayonnement émis par le soleil. Dit également rayonnement de courtes longueurs
d’ondes. Le rayonnement solaire possède une gamme de longueurs d’ondes caractéristique
(spectre) régie par la température du soleil. Voir également rayonnement
infrarouge.
Rayonnement ultraviolet (UV)-B
Rayonnement solaire dans une gamme de longueur d’ondes entre 280 et
320 nm, dont la majorité est absorbée par l’ozone stratosphérique. Une augmentation
du rayonnement UV-B affaiblit le système immunitaire et peut avoir d’autres
effets nocifs sur les organismes vivants.
Réaction en chaîne
Effets économiques des mesures d’atténuation domestiques ou sectorielles sur
d’autres pays ou secteurs. Dans le présent document, les réactions en chaîne
environnementales n’ont pas été évaluées. Ces réactions peuvent être positives
ou négatives et inclure les effets sur les échanges commerciaux, les fuites
de carbone, le transfert et la diffusion de technologies écologiquement
rationnelles et d’autres problèmes.
Réassurance
Transfert d’une partie des risques d’assurance primaire à des assureurs secondaires
(réassureurs) ; fondamentalement « assurance pour les assureurs ».
Reboisement
Plantation de forêts sur des terres qui ont autrefois contenu des forêts
mais qui ont été transformées en vue d’une autre affectation. Pour une discussion
du terme forêt et des termes connexes tels que boisement, reboisement,
et déboisement, voir le Rapport spécial du GIEC Utilisation des terres,
changements d’affectation des terres et foresterie (GIEC, 2000b).
Recherche, développement et démonstration
Dans le domaine scientifique et/ou technique, activités de recherche et de développement
visant à élaborer de nouveaux procédés de production ou produits, associés à
des analyses et des mesures informant les utilisateurs potentiels de leurs usages
possibles ; quant à la démonstration, elle sert à s’assurer de l’applicabilité
des produits et des procédés en question par le biais d’essais réalisés dans
des installations pilotes et d’autres applications précommerciales.
Récupération du méthane
Méthode permettant de capturer les émissions de méthane (provenant
des mines de charbon ou des sites de déchets, par exemple) afin de les réutiliser
comme combustible, ou pour d’autres usages économiques (réinjection dans les
réserves de pétrole ou de gaz, par exemple).
Recyclage des recettes
Voir Effet d’interaction.
Régénération
Renouvellement de peuplements forestiers par des moyens naturels (semences sur
place ou à côté de peuplements forestiers, ou déposées par le vent, les oiseaux
ou les animaux) ou artificiels (plantations de semis d’arbres ou ensemencement
direct).
Régime de perturbation
Fréquence, intensité et type des perturbations, telles que les incendies, infestations
d’insectes ou de parasites, inondations et sécheresses.
Régions arides
Ecosystèmes ayant des précipitations annuelles inférieures à 250 mm.
Régions semi-arides
Ecosystèmes ayant plus de 250 mm de précipitations annuelles mais qui
ne sont pas extrêmement productives ; généralement classées grands pâturages
naturels.
Relèvement postglaciaire
Mouvement vertical des continents et du plancher océanique à la suite de la
disparition et de la diminution des inlandsis - par exemple, depuis
le dernier Maximum glaciaire (21 ky BP). Le relèvement est un mouvement
terrestre isostatique.
Remontée d’eaux froides
Transfert des eaux profondes vers la surface, dû en général à des mouvements
horizontaux des eaux de surface.
Renforcement des capacités
Dans le contexte des changements climatiques, processus de développement
de l’expertise technique et de la capacité institutionnelle dans les pays en
développement et les économies en transition pour leur permettre de
participer à tous les aspects de l’adaptation, de l’atténuation, des recherches
sur les changements climatiques, de la mise en œuvre des mécanismes
de Kyoto, etc.
Rentable
Critère spécifiant qu’une technologie ou une mesure permet d’obtenir
un produit ou un service à un coût égal ou inférieur au coût habituel, ou une
alternative au moindre coût pour atteindre un objectif.
Réponse climatique transitoire
Augmentation de la température moyenne mondiale de l’air à la surface, moyennée
sur une période de 20 ans, centrée à l’époque du doublement du CO2
(c’est-à-dire sur l’année 70 dans une expérience d’augmentation annuelle de
1 % de CO2 combinée avec un modèle climatique couplé mondial).
Réserves
Désigne les occurrences identifiées et mesurées comme étant économiquement et
techniquement récupérables avec les technologies et les prix actuels. Voir également
Ressources.
Réservoir
Composant du système climatique, autre que l’atmosphère, capable
de stocker, accumuler ou émettre une substance préoccupante (du carbone, un
gaz à effet de serre, ou un précurseur, par exemple). Les océans, les sols,
et les forêts sont des exemples de réservoirs de carbone. Bassin est
un terme équivalent (on notera que la définition de bassin inclut souvent l’atmosphère).
On appelle stock la quantité absolue de substances préoccupantes, stockées dans
un réservoir à un moment donné. Réservoir signifie également un lieu de stockage
naturel ou artificiel pour l’eau, comme par exemple un lac, un étang ou un aquifère,
fournissant un approvisionnement en eau à des fins d’irrigation, ou d’alimentation
en eau.
Respiration hétérotrophe
Transformation de matière organique en CO2 par des organismes autres
que des plantes.
Respiration
Processus par lequel des organismes vivants transforment la matière organique
en dioxyde de carbone, en produisant de l’énergie et en consommant
de l’oxygène.
Ressources énergétiques renouvelables
Sources d’énergie qui, dans un cadre temporel court par rapport aux cycles naturels
de la Terre, sont durables et qui incluent des technologies sans carbone, de
type énergie solaire, hydroélectrique et éolienne, ainsi que des technologies
à bilan de carbone neutre telles que la biomasse.
Ressources
Les ressources sont des occurrences ayant des caractéristiques géologiques et/ou
économiques moins certaines, mais qui sont considérées comme étant potentiellement
durables avec des développements technologiques et économiques prévisibles.
Rétroaction climatique
Le mécanisme d’interaction entre des processus au sein du système climatique
est intitulé rétroaction climatique lorsque le résultat d’un processus initial
déclenche des changements dans un second processus, lequel, à son tour, influe
sur le processus initial. Une rétroaction positive renforce le processus initial,
et une rétroaction négative le réduit.
Rétroaction
Voir Rétroaction climatique.
Réunion des Parties (au Protocole de Kyoto) (MOP)
La Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les
changements climatiques servira de Réunion des parties (MOP), l’organe
suprême du Protocole de Kyoto ; mais seules les Parties au Protocole
de Kyoto peuvent participer aux délibérations et prendre des décisions.
La MOP ne peut pas avoir lieu avant l’entrée en vigueur du Protocole.
Révolution Industrielle
Période de croissance industrielle rapide aux conséquences sociales et économiques
étendues, qui a débuté en Angleterre au cours de la deuxième moitié du XVIIIe
siècle, et s’est poursuivie en Europe et dans d’autres pays, y compris les Etats-Unis.
L’invention du moteur à vapeur a été un facteur majeur de ce développement.
La Révolution industrielle marque le début d’une augmentation importante de
l’utilisation des combustibles fossiles et des émissions,
notamment des émissions de dioxyde de carbone fossile. Dans le présent
document, les termes « préindustriel » et « industriel » indiquent, quelque
peu arbitrairement, les époques avant et après 1750, respectivement.
Ruissellement de surface
Eau s’écoulant sur la surface du sol jusqu’au cours d’eau le plus proche ; ruissellement
provenant d’un bassin d’écoulement qui ne s’est pas infiltré dans le sol depuis
la dernière précipitation.
Ruissellement
Partie des précipitations qui ne s’évaporent pas. Dans certains pays, ruissellement
signifie uniquement ruissellement de surface.
Salinisation
Accumulation de sels dans les sols.
Scénario (générique)
Description vraisemblable et souvent simplifiée de ce que nous réserve l’avenir,
fondé sur un ensemble cohérent et intrinsèquement homogène d’hypothèses concernant
les principales relations et forces motrices en jeu (rythme de l’évolution technologique,
prix, par exemple). Les scénarios ne sont ni des prévisions ni des prédictions
et peuvent être quelquefois fondés sur un « canevas narratif ». Ils peuvent
être obtenus à partir de projections, mais sont souvent fondés sur des informations
complémentaires provenant d’autres sources. Voir également Scénario du RSSE,
Scénario climatique, et Scénario d’émission.
Scénario climatique
Représentation vraisemblable et souvent simplifiée du futur climat,
fondée sur un ensemble intrinsèquement cohérent de relations climatologiques,
établie pour l’étude explicite des conséquences possibles des changements
climatiques anthropiques, et composante fréquente des modèles sur les incidences.
Les projections climatiques constituent fréquemment la matière première des
scénarios climatiques, mais, en général, ces derniers nécessitent des données
complémentaires, de type données climatiques réelles. Un « scénario de changements
climatiques » est la différence entre un scénario climatique et le climat
réel.
Scénario d’émissions
Représentation plausible du futur développement des émissions de substances
potentiellement actives du point de vue radiatif (gaz à effet de
serre, aérosols, par exemple), basée sur un ensemble d’hypothèses cohérentes
et compatibles concernant les forces motrices (croissance démographique, développement
socioéconomique, évolution technologique, par exemple) et leurs interactions
principales. Les scénarios de concentrations, obtenus à partir de scénarios
d’émissions, servent d’intrants dans un modèle climatique
pour le calcul de projections climatiques. Dans GIEC (1992), un ensemble
de scénarios d’émissions a servi de base aux projections climatiques
dans GIEC (1996). Ces scénarios d’émissions sont intitulés scénarios
IS92. Dans le rapport spécial du GIEC sur les Scénarios d’émissions
(Nakicenovic et al., 2000), de nouveaux scénarios d’émissions - dits
scénarios du RSSE - ont été publiés. Pour le sens de certains termes concernant
ces scénarios, voir Scénarios du RSSE.
Scénario de forçage radiatif
Représentation plausible du futur développement du forçage radiatif
associé, par exemple, à des changements de la composition de l’atmosphère
ou des changements d’affectation des terres, ou à des facteurs externes tels
que des variations de l’activité solaire. Les scénarios de forçage
radiatif peuvent être utilisés comme données dans des modèles climatiques
simplifiés pour le calcul de projections climatiques.
Scénario de référence
Voir Référence.
Scénarios de stabilisation
Voir Analyse de la stabilisation.
Scénarios du RSSE
Les scénarios du RSSE sont des scénarios d’émissions élaborés
par Nakicenovic et al. (2000) et servent de base, notamment, aux projections
climatiques dans la contribution du GTI du GIEC au Troisième rapport d’évaluation
(GIEC, 2001a). Les définitions suivantes permettent de mieux comprendre la structure
et l’utilisation de l’ensemble des scénarios du RSSE :
Sécheresse
Phénomène qui se produit lorsque les précipitations sont sensiblement inférieures
aux niveaux normaux enregistrés, et qui provoque des déséquilibres hydrologiques
importants néfastes pour les systèmes de production de ressources terrestres.
Sensibilité du climat
Dans les rapports du GIEC, « sensibilité du climat à l’équilibre » désigne les
changements à l’équilibre de la température moyenne mondiale à la surface à
la suite d’un doublement de la concentration de (équivalent)
CO2 atmosphérique. Plus généralement, la sensibilité du climat à
l’équilibre désigne les changements à l’équilibre de la température de l’air
à la surface à la suite de la variation d’une unité de forçage radiatif
(°C/Wm-2). En pratique, l’évaluation de la sensibilité du climat à l’équilibre
exige de très longues simulations avec des modèles de circulation mondiale
couplés. La « sensibilité réelle du climat » est une mesure connexe qui
permet d’éviter cette nécessité. Elle est évaluée à partir de résultats de modèles
pour des conditions qui ne sont pas à l’équilibre. Elle mesure la force des
rétroactions à un moment donné et peut varier en fonction des forçages antérieurs
et de l’état du climat. Voir Modèle climatique.
Sensibilité
Degré d’affectation positive ou négative d’un système par des stimuli
liés au climat. L’effet peut être direct (modification d’un rendement agricole
en réponse à une variation de la moyenne, de la fourchette, ou de la variabilité
de température, par exemple) ou indirect (dommages causés par une augmentation
de la fréquence des inondations côtières en raison de l’élévation du niveau
de la mer, par exemple). Voir également Sensibilité du climat.
Service énergétique
Application d’énergie utile à des tâches souhaitées par les consommateurs telles
que les transports, le chauffage domestique ou l’éclairage.
Services des écosystèmes
Processus ou fonctions écologiques ayant une valeur pour les individus
ou la société.
Silt / Limon
Matériau non consolidé ou meuble constitué par des particules rocheuses plus
fines que des grains de sable et plus grosses que des particules d’argile.
Source
Tout procédé, activité ou mécanisme qui libère dans l’atmosphère un
gaz à effet de serre, un aérosol, ou un précurseur de
gaz à effet de serre ou d’aérosol.
Stabilisation
Obtention de la stabilisation des concentrations atmosphériques d’un ou de plusieurs
gaz à effet de serre (dioxyde de carbone, ou ensemble de gaz à effet
de serre CO2-équivalent, par exemple).
Stimuli (liés au climat)
Tous les éléments des changements climatiques, y compris les caractéristiques
climatiques moyennes, la variabilité climatique,
et la fréquence et l’ampleur des phénomènes extrêmes.
Stock
Voir Réservoir.
Stratosphère
Région très stratifiée de l’atmosphère située au-dessus de la troposphère
et s’étendant sur environ 10 km à 50 km (entre 9 km aux hautes latitudes à 16
km dans les tropiques en moyenne).
Stress hydrique
Un pays est soumis à un stress hydrique si l’alimentation en eau douce disponible
par rapport aux prélèvements d’eau est un obstacle important au développement.
Des prélèvements de plus de 20 % de l’alimentation en eau renouvelable ont été
utilisés comme indicateur de stress hydrique.
Subalpine
Zone géographique composée de pentes montagneuses relativement humides et fraîches
situées au-dessous de la limite de la zone des forêts et caractérisée
par la présence de grands arbres à feuillage persistant qui représentent la
forme de vie dominante.
Submersion
Elévation du niveau de l’eau par rapport à la terre, de sorte que des régions
de terre ferme deviennent inondées ; résulte d’un affaissement terrestre ou
d’une élévation du niveau de l’eau.
Subvention
Paiement direct d’un gouvernement à une entité, ou réduction fiscale accordée
à cette entité, pour la mise en œuvre d’une pratique que le gouvernement souhaite
promouvoir. les émissions de gaz à effet de serre peuvent
être réduites en réduisant les subventions existantes qui ont pour effet d’augmenter
les émissions, telles que les subventions pour l’utilisation des combustibles
fossiles, ou en accordant des subventions pour des pratiques qui réduisent
les émissions ou augmentent les puits (isolement des bâtiments, ou
plantations d’arbres, par exemple).
Sylviculture
Développement et entretien des forêts.
Système climatique
Système extrêmement complexe formé de cinq composants principaux : l’atmosphère,
l’hydrosphère, la cryosphère, la surface terrestre et la biosphère,
et les interactions entre eux. Le système climatique évolue dans le
temps sous l’effet de ses propres éléments dynamiques internes et en raison
de forçages externes tels que les éruptions volcaniques, variations solaires,
et de forçages anthropiques tels que la modification de la composition de l’atmosphère
et les changements d’affectation des terres.
Système de dépôt-remboursement
Associe un dépôt ou une redevance (taxe) sur un produit de base et un remboursement
ou une remise (subvention) pour la mise en œuvre d’une mesure
spécifiée. Voir également Taxe sur les émissions.
Système humain
Tout système dans lequel des organisations humaines jouent un rôle majeur. Fréquemment,
mais pas toujours, ce terme est synonyme de « société » ou de « système social
» (système agricole, système politique, système technologique, système économique).
Systèmes uniques et menacés
Entités confinées dans une zone géographique relativement limitée, mais qui
peuvent affecter d’autres entités, souvent plus grandes, à l’extérieur de cette
zone ; une zone géographique très limitée indique une sensibilité à
des variables environnementales, dont le climat, révélatrice d’un risque de
vulnérabilité aux changements climatiques.
Taches solaires
Petites zones sombres sur le soleil. Le nombre de taches solaires est plus élevé
pendant les périodes d’activité solaire importante, et varie en particulier
avec le cycle solaire.
Tapis roulant océanique
Itinéraire théorique de la circulation de l’eau autour du globe, sous l’effet
des vents et de la circulation thermohaline.
Taxe internationale sur les émissions / le carbone / l’énergie
Voir Taxe sur les émissions.
Taxe sur l’énergie
Voir Taxe sur les émissions.
Taxe sur les émissions
Redevance imposée par un gouvernement sur chaque unité d’émissions
d’équivalent-CO2 par une source soumise à la taxe. Etant
donné que pratiquement tout le carbone présent dans les combustibles fossiles
finit par être émis sous forme de dioxyde de carbone, une redevance
sur la teneur en carbone des combustibles fossiles - une taxe sur le carbone
- équivaut à une taxe sur les émissions dans le cas des émissions imputables
la combustion des combustibles fossiles. Une taxe sur l’énergie - une
redevance sur la teneur énergétique des combustibles - réduit la demande énergétique
et par conséquent les émissions de dioxyde de carbone imputables
à l’utilisation de combustibles fossiles. Une écotaxe a pour but d’influer sur
le comportement humain (spécifiquement le comportement économique) afin de privilégier
une voie de développement sans danger pour l’environnement. Une taxe internationale
sur les émissions / le carbone / l’énergie est une taxe imposée par une agence
internationale sur des sources précises dans les pays participants. Les revenus
sont répartis ou utilisés comme convenu par les pays participants ou par l’agence
internationale.
Taxes harmonisées sur les émissions / le carbone / l’énergie
Engage les pays participants à imposer une taxe à un taux commun sur les mêmes
sources. Chaque pays peut garder les revenus de la taxe imposée. L’harmonisation
n’obligerait pas nécessairement les pays à imposer une taxe au même taux, mais
une imposition à des taux différents selon les pays ne serait pas rentable.
Voir également Taxe sur les émissions.
Taxes sur le carbone
Voir Taxe sur les émissions.
Technologie
Equipement ou technique permettant d’accomplir une activité particulière.
Technologies écologiquement rationnelles (TER)
Technologies qui protègent l’environnement, sont moins polluantes, utilisent
toutes les ressources plus durablement, recyclent une partie plus importante
de leurs déchets et de leurs produits, et traitent les déchets résiduels d’une
manière plus acceptable que les technologies qu’elles ont remplacées, et qui
sont compatibles avec des priorités socio-économiques, culturelles et
environnementales définies au plan national. Dans le présent document, TER signifie
des technologies d’atténuation et d’adaptation, des technologies dures et douces.
Technologies et pratiques figées
Technologies et pratiques dont les avantages économiques sont liés à des institutions,
services et infrastructures en place, et à des ressources disponibles ; elles
sont très difficiles à changer en raison de leur généralisation et de l’existence
d’infrastructures et de modes socioculturels connexes.
Température mondiale à la surface
La température mondiale à la surface est la moyenne mondiale pondérée de l’aire
de (i) la température à la surface des océans (c’est-à-dire, la température
moyenne sous la surface dans les premiers mètres de l’océan), et (ii) la température
de l’air à la surface au-dessus de la terre à 1,5 m au-dessus du sol.
Temps de réponse
Le temps de réponse ou le temps d’ajustement est le temps nécessaire à un système
climatique ou à ses composants pour retrouver un nouvel équilibre dans
un nouvel état, à la suite d’un forçage dû à des processus externes et internes
ou à des rétroactions. Le temps de réponse est très variable selon
les composants du système climatique. Dans le cas de la troposphère
il est relativement court, de jours à des semaines, alors que la stratosphère
parvient à l’équilibre sur une échelle temporelle généralement
de l’ordre de plusieurs mois. En raison de leur capacité thermique élevée, les
océans ont un temps de réponse beaucoup plus long, généralement de plusieurs
décennies, mais pouvant atteindre des siècles ou des milliers d’années. Le temps
de réponse du système étroitement couplé surface-troposphère est donc lent par
rapport à celui de la stratosphère, et est déterminé principalement par les
océans. La biosphère peut répondre rapidement (comme dans le cas des
sécheresses) mais également très lentement à des changements imposés.
Voir Durée de vie pour une autre définition du temps de réponse pertinente au
rythme des processus qui influent sur la concentration des gaz à l’état de traces.
Thermokarst
Topographie irrégulière et bosselée dans un sol gelé causée par la fonte de
la glace.
Tolérance
Quantité de changement qu’un système peut subir sans changer d’état.
Toundra
Plaine plate ou faiblement ondulée, dépourvue d’arbres, caractéristique des
régions arctiques et subarctique.
Tourbière
Milieu marécageux riche en matières organiques (végétales) décomposées, entourant
souvent un plan d’eau et ayant une flore caractéristique (laiches, intrinsèque
et sphaignes).
Transfert de technologies
Ensemble de processus recouvrant l’échange de connaissances, de ressources financières
et de biens entre des intervenants et conduisant à la diffusion de technologies
en vue de l’adaptation ou de l’atténuation des changements climatiques.
En tant que concept générique, ce terme est utilisé pour désigner à la fois
la diffusion des technologies et la coopération technologique dans les pays
et entre eux.
Transformation de l’énergie
Transformation d’une forme d’énergie, telle que l’énergie intrinsèque des combustibles
fossiles, en une autre forme telle que l’électricité.
Tropopause
Limite entre la troposphère et la stratosphère.
Troposphère
Partie inférieure de l’atmosphère, entre la surface de la Terre et
environ 10 km d’altitude aux latitudes moyennes (entre 9 km aux hautes latitudes
et 16 km dans les tropiques en moyenne ), où se produisent les nuages et les
phénomènes « météorologiques ». Dans la troposphère, en général, la température
diminue avec l’altitude.
Trou de la couche d’ozone
Voir Couche d’ozone
Unité de quantité attribuée (UQA)
Correspond à une tonne (tonne métrique) d’émissions en équivalent-CO2,
calculée à l’aide du Potentiel de réchauffement mondial.
Unité de réduction certifiée des émissions (CER)
Correspond à une tonne (tonne métrique) d’émissions en équivalent-CO2
réduite ou piégée grâce à un projet du Mécanisme pour un développement propre,
calculée à l’aide du Potentiel de réchauffement mondial. Voir également
Unité de réduction des émissions.
Unité de réduction d’émissions (ERU)
Equivalent à une tonne (tonne métrique) d’émissions de dioxyde
de carbone réduites ou piégées à la suite d’un projet de Mise en œuvre
conjointe (défini dans l’article 6 du Protocole de Kyoto) calculée
à l’aide du Potentiel de réchauffement mondial. Voir également Unité
de réduction certifiée d’émissions et Echanges des droits d’émissions.
Urbanisation
Transformation des terres de leur état naturel ou de leur état naturel géré
(agriculture, par exemple) en villes ; processus résultant de l’exode rural
vers les villes, par lequel un pourcentage croissant de la population d’un pays
ou d’une région vient vivre dans des établissements humains répondant à la définition
de « centres urbains ».
Valeur ajoutée
Rendement net d’un secteur après totalisation de tous les rendements et soustraction
de tous les intrants intermédiaires.
Valeurs
Mérite, désidérabilité ou utilité basée sur des préférences individuelles. La
valeur totale de toute ressource est la somme des valeurs des différents individus
concernés par l’utilisation de la ressource. Les valeurs, sur lesquelles est
fondée l’estimation des coûts, sont mesurées en termes de disposition à payer
par des personnes pour recevoir la ressource ou de disposition à accepter paiement
par des personnes pour fournir la ressource.
Variabilité climatique
Désigne des variations de l’état moyen et d’autres statistiques (écarts standards,
phénomènes extrêmes, etc.) du climat à toutes les échelles temporelles
et spatiales au-delà des phénomènes climatiques individuels. La variabilité
peut être due à des processus internes naturels au sein du système climatique
(variabilité interne), ou à des variations des forçages externes anthropiques
ou naturels (variabilité externe). Voir également changements climatiques.
Variabilité interne
Voir Variabilité climatique.
Vecteur
Organisme, (insecte, par exemple), qui transmet un élément pathogène d’un hôte
à un autre. Voir également Maladie à transmission vectorielle.
Vulnérabilité
Degré par lequel un système risque de subir ou d’être affecté négativement par
les effets néfastes des changements climatiques, y compris la variabilité
climatique et les phénomènes extrêmes. La vulnérabilité dépend du caractère,
de l’ampleur, et du rythme des changements climatiques auxquels un
système est exposé, ainsi que de sa sensibilité, et de sa capacité
d’adaptation.
Zone alpine
Zone biogéographique comprenant les versants au-dessus de la limite supraforestière,
caractérisée par la présence de plantes herbacées, en rosettes, et de plantes
ligneuses frutescentes à croissance lente.
Zooplancton
Formes animales du plancton. Consomment du phytoplancton ou
d’autres zooplanctons. Voir également Phytoplancton.
Sources
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