Figure TS 5 : Carbone se trouvant dans les réserves et les ressources en pétrole, en gaz et en charbon comparé aux émissions historiques de carbone des combustibles fossiles entre 1860 et 1998, et aux émissions cumulatives de carbone résultant d’un éventail de scénarios SRES et des scénarios de stabilisation du TRE jusqu’en 2100. Les données relatives aux réserves et aux ressources figurent dans les colonnes de gauche. Le pétrole et le gaz non classiques comprennent les sables bitumineux, les huiles de schiste, d’autres huiles lourdes, le méthane de la couche de houille, le gaz sous pression géostatique profond, le gaz qui se trouve dans les couches aquifères, etc. Les hydrates de gaz (clathrates) qui totalisent environ 12 000 GtC ne sont pas illustrés. Les colonnes des scénarios illustrent à la fois les scénarios de référence du SRES et les scénarios qui aboutissent à une stabilisation des concentrations de CO2 à différents niveaux. Signalons que si d’ici 2100, les émissions cumulatives se rattachant aux scénarios SRES sont égales ou inférieures à celles des scénarios de stabilisation, cela ne veut pas forcément dire que ces scénarios aboutissent eux aussi à une stabilisation. |
On a estimé le potentiel8 de réduction des émissions des principaux GES dans chaque secteur pour une fourchette de coûts (tableau TS 1). Dans le secteur industriel, les coûts d’atténuation des émissions de carbone oscillent de négatifs (c’est-à-dire mesures sans regrets où des réductions sont possibles moyennant un bénéfice) à près de 300 $US/tC9. Dans le secteur du bâtiment, l’adoption agressive de technologies et de mesures à bon rendement énergétique pourrait aboutir en 2010 à une baisse des émissions de CO2 des édifices résidentiels se chiffrant à 325 MtC/an dans les pays développés et les PET moyennant des coûts oscillant entre –250 $US/tC et –150 $US/tC et à 125 MtC dans les pays en développement moyennant des coûts oscillant entre –250 $US/tC et 50 $US/tC. De même, les émissions de CO2 provenant des édifices commerciaux en 2010 pourront être réduites de 185 MtC dans les pays développés et les PET moyennant des coûts oscillant entre –400 $US/tC et –250 $US/tC évitée et de 80 MtC dans les pays en développement moyennant des coûts oscillant entre –400 $US/tC et 0 $US/tC. Dans le secteur des transports, les coûts oscillent entre –200 $US/tC et 300 $US/tC, tandis que dans le secteur agricole, les coûts varient entre –100 $US/tC et 300 $US/tC. La gestion des matériaux, notamment le recyclage et la récupération des gaz de décharges contrôlées peut également entraîner des économies moyennant des coûts négatifs à modérés inférieurs à 100 $US/tC. Dans le secteur des approvisionnements énergétiques, un certain nombre d’utilisations d’autres combustibles et de substitutions technologiques sont possibles à des coûts se situant entre –100 $US/tC et plus de 200 $US/tC. La réalisation de ce potentiel dépendra de la situation du marché qui elle-même subira l’influence des préférences de l’être humain et de la société et des interventions des gouvernements.
Le tableau TS 2 fournit un aperçu et établit des
liens avec les obstacles et les impacts de l’atténuation. Les options d’atténuation
dans chaque secteur sont analysées plus en détail ci-après.
Le secteur du bâtiment a été responsable de 31 pour cent des émissions mondiales
de CO2 liées à la consommation d’énergie en 1995, et ces émissions
ont progressé au rythme annuel de 1,8 pour cent depuis 1971. Les techniques
de construction ont poursuivi leur trajectoire évolutive marquant des progrès
additionnels au cours des cinq dernières années grâce au rendement énergétique
des fenêtres, de l’éclairage, des appareils électroménagers, de l’isolation,
des systèmes de chauffage, de réfrigération et de climatisation. Il faut également
mentionner les progrès constants de la régie de la construction, de la conception
de système à énergie solaire passive, de la conception intégrée des édifices
et de l’utilisation de cellules photovoltaïques dans les édifices. Les émissions
de fluorocarbones provenant des systèmes de réfrigération et de climatisation
ont diminué à mesure que les chlorofluorocarbones (CFC) étaient progressivement
éliminés, essentiellement grâce à l’amélioration des méthodes de confinement
et de récupération des fluides frigorigènes contenant des fluorocarbones et,
dans une moindre mesure, à l’utilisation d’hydrocarbures et d’autres fluides
frigorigènes ne contenant aucun fluorocarbone. L’utilisation et les émissions
de fluorocarbones dans les mousses isolantes ont régressé avec l’élimination
progressive des CFC, et elles devraient encore baisser avec l’élimination des
HCFC. Les activités de R&D ont permis d’améliorer le rendement des réfrigérateurs
et des systèmes de climatisation et de chauffage. En dépit des progrès constants
des technologies et de l’adoption de technologies perfectionnées dans de nombreux
pays, la consommation d’énergie dans les édifices a augmenté plus rapidement
que la demande totale d’énergie entre 1971 et 1995, la consommation dans les
édifices commerciaux affichant le plus fort taux annuel de croissance en pourcentage
(3,0 pour cent contre 2,2 pour cent dans les édifices résidentiels). Cela est
essentiellement dû à la demande accrue de confort de la part des consommateurs
(qui utilisent plus d’appareils électroménagers, qui veulent des logements plus
vastes, sans oublier la modernisation et l’expansion du secteur commercial)
à mesure que les économies se développent. Il existe actuellement d’intéressantes
possibilités technologiques et rentables de ralentir cette tendance. Le potentiel
technique global d’une réduction des émissions de CO2 liées à la
consommation d’énergie dans le secteur du bâtiment, au moyen des technologies
existantes, associé aux progrès techniques futurs se chiffre à 715 MtC/an en
2010 pour un scénario de base où les émissions de carbone sont de 2600 MtC/an
(27 pour cent), à 950 MtC/an en 2020 pour un scénario de base où les émissions
de carbone sont de 3000 MtC/an (31 pour cent), et à 2025 MtC/an en 2050 pour
un scénario de base où les émissions de carbone sont de 3 900 MtC/an (52 pour
cent). La multiplication des activités de R-D garantira la constance des progrès
technologiques dans ce secteur.
Tableau TS 1 : Estimations des réductions d’émissions de gaz à effet de serre et coût par tonne d’équivalent carbone évitée attribuables à l’adoption socio-économique prévue d’ici 2010 et 2020 de technologies de rendement et d’approvisionnement énergétiques choisies soit mondialement, soit par région, et moyennant des degrés variables d’incertitude. | ||||||||||
US$/ tC évitées |
2010 |
2020 |
Références, commentairess, et section pertinente dans Chapitre 3 de ce Rapport |
|||||||
Région | 400 |
200 |
0 |
+200 |
Potentiela |
Probabilityb |
Probabilitéa |
Probabilitéb |
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Edifices / Electroménager | ||||||||||
Secteur résidentiel | OCDE/PET | Acosta Moreno et al., 1996; Brown et al., 1998 |
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Coût dév..31 | Wang and Smith, 1999 | |||||||||
Secteur commercial | OCDE/PET | |||||||||
Coût dév. | ||||||||||
Transport | ||||||||||
Amélioration du rendement des véhicules | USA | Interlab. Working Group, 1997 Brown et al., 1998 |
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Europe | US DOE/EIA, 1998 CEMT, 1997 (8 pays seulement) | |||||||||
Japon | Kashiwagi et al., 1999 Denis and Koopman, 1998 |
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Coût dév. | Worrell et al., 1997b | |||||||||
Fabrication | ||||||||||
Absorption CO2 – engrais; raffineries | Mondial | Tableau 3.21 | ||||||||
Amélioration du rendement des matériaux | Mondial | Tableau 3.21 | ||||||||
Ciments mélangés | Mondial | Tableau 3.21 | ||||||||
Réduction N2O par indus. chim. | Mondial | Tableau 3.21 | ||||||||
Réduction PFC par indus Al . | Mondial | Tableau 3.21 | ||||||||
Réduction HFC-23 par indus.. chim. | Mondial | Tableau 3.21 | ||||||||
Amélioration du rendement énergétique | Mondial | Tableau 3.19 | ||||||||
Agriculture | ||||||||||
Fixation accrue grâce par travail de conservation des sols et gestion des terres cultivées | Coût dév. | Zhou, 1998; Tableau
3.27 Dick et al ., 1998 |
||||||||
Mondial | GIEC, 2000 | |||||||||
Piégeage du carbone dans le sol | Mondial | Lal and Bruce, 1999 Tableau 3.27 |
||||||||
gestion des engrais azotés | OCDE | Kroeze & Mosier, 1999 Table 3.27 |
||||||||
Mondial | OCDE, 1999; GIEC, 2000 | |||||||||
Réduction du méthane d’origine entérique | OCDE | Kroeze & Mosier, 1999 Tableau 3.27 |
||||||||
USA | OCDE, 1998 Reimer & Freund, 1999 Chipato, 1999 | |||||||||
Dev. cos. | Chipato, 1999 | |||||||||
Irrigation des rizières et engrais | Mondial | Riemer & Freund, 1999 GIEC, 2000 | ||||||||
Déchets | ||||||||||
Captage du méthane de OECD décharges contrôlées | OCDE | Landfill methane USEPA, 1999 | ||||||||
Fourniture d’énergie | ||||||||||
Nucléaire pour charbon | Mondial | Totauxc – Voir Section 3.8.6 | ||||||||
Annexe I | Tableau 3.35a | |||||||||
Non Annexe I | Tableau 3.35b | |||||||||
Nucléaire pour gaz | Annexe I | Tableau 3.35c | ||||||||
Non Annexe I | Tableau 3.35d | |||||||||
Gaz pour charbon | Annexe I | Tableau 3.35a | ||||||||
Non Annexe I | Tableau 3.35b | |||||||||
Captage de CO2 depuis charbon | Mondial | Tableaux 3.35a + b | ||||||||
Captage de CO2 depuis gaz | Mondial | Tableaux 3.35c + d | ||||||||
Biomasse pour charbon | Mondial | Tableaux
3.35a + b Moore, 1998; Interlab w. gp. 1997 |
||||||||
Biomasse pour gaz | Mondial | Tableaux 3.35c + d | ||||||||
Ener. éol. pour charbon ou gaz | Mondial | Tables
3.35a - d BTM Cons 1999; Greenpeace, 1999 |
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Charbon avec 10% de biomasse | USA | Sulilatu, 1998 | ||||||||
Ener. sol. pour charbon | Annexe I | Tableau 3.35a | ||||||||
Non Annexe I | Tableau 3.35b | |||||||||
Hydroélec. pour charbon | Mondial | Tableaux 3.35a + b | ||||||||
Hydroélec. pour gaz | Mondial | Tableaux 3.35c + d | ||||||||
Notes: |
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