Certains éléments de l’élaboration et de l’emploi des scénarios sont maintenant bien établis et éprouvés, à savoir : développement constant de bases de données mondiales et régionales qui visent à définir les conditions de référence, large utilisation des scénarios incrémentiels pour étudier la sensibilité des systèmes avant l’application de scénarios basés sur les modèles, disponibilité accrue et utilisation plus vaste des estimations sur les changements moyens à long terme dans le monde, sur la base des projections fournies par les organisations internationales spécialisées ou de l’emploi de modèles simples, et accroissement du volume d’informations permettant de concevoir des scénarios régionaux relatifs à certains aspects des changements mondiaux. [3.9.1]
Les scénarios actuels comportent beaucoup de lacunes, dont beaucoup sont étudiées de près. On cherche notamment à représenter correctement les changements dans les conditions socioéconomiques, l’environnement et l’utilisation des terres, à améliorer la résolution spatiale et temporelle, et à incorporer les changements de variabilité ainsi que les conditions moyennes. Il est nécessaire de porter davantage attention à la construction des scénarios qui traitent des questions de stratégie telles que la stabilisation des concentrations de gaz à effet de serre ou l’adaptation, et d’améliorer la représentation des incertitudes dans les projections, éventuellement en recourant à un cadre d’évaluation des risques. [ 3.9.2]
Tableau TS 2 : Quelques conséquences des changements attendus dans les phénomènes climatiques extrêmes | |
Nature et vraisemblancea des changements attendus au XXIe siècle dans les phénomènes climatiques extrêmes | Exemples représentatifs des conséquences attendues (toujours avec un degré élevé de confiance dans certaines régions) |
Extrêmes simples | |
Températures maximales plus élevées, plus de journées chaudes peret de vagues de chaleurd sur presque toutes les terres émergées (très probablea) |
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Température minimales plus élevées, moins de journées froides, de jours
de gel et de vagues de froidd sur presque toutes les
terres émergées (très probablea) |
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Episodes de précipitations intenses plus fréquents (très probablea, sur de nombreuses régions) |
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Extrêmes complexes | |
Assèchement estival plus accentué à l’intérieur de la
plupart des continents aux latitudes moyennes et risque de sécheresse
(probablea) |
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Pointes de vent plus intenses et moyennes et pointes de précipitations plus intenses lors des cyclones tropicaux (probablea , dans certaines régions)e |
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Sécheresses et inondations plus intenses associées aux épisodes El Niño dans de nombreuses régions différentes (probablea) [Voir aussi Episodes de précipitations intenses et sécheresse] |
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Variabilité plus grande des précipitations lors de la mousson d’été en Asie (probablea) |
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Tempêtes plus intenses aux latitudes moyennes (peu de concordance entre les modèles actuels)d |
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a. La vraisemblance
renvoie à l’appréciation du degré de confiance, selon l’échelle utilisée
par le Groupe de travail I : très probable (90 à 99 % de chances), probable
(66 à 90 % de chances). Sauf indication contraire, les informations sur
les phénomènes climatiques proviennent du Résumé
à l’intention des décideurs, TAR GTI.
b. Ces conséquences pourraient être amoindries par des mesures de parade adaptées. c.Selon les informations tirées d’autres chapitres de ce rapport; un degré élevé de confiance correspond à une probabilité de 67 à 95 % comme cela est indiqué dans la note 6 du Résumé à l’intention des décideurs, TAR GTII. d. Informations tirées du Résumé technique, TAR GTI, section F.5. e. Des changements dans la distribution régionale des cyclones tropicaux sont possibles mais ils n’ont pas été établis. |
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