Bilan 2001 des changements climatiques :
Conséquences, adaptation et vulnérabilité

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2.2 Détermination de l’incidence des changements climatiques futurs

Depuis le SAR, les méthodes et les outils servant à étudier l’incidence des changements climatiques futurs ont été améliorés grâce à l’emploi de modèles orientés sur les processus, de scénarios des changements climatiques transitoires, de meilleures bases de référence socio-économiques et d’échelles spatiales et temporelles plus précises. Les études nationales et les évaluations régionales effectuées sur tous les continents ont testé les modèles et les outils dans des contextes divers. Les modèles d’impact du premier ordre ont été reliés aux modèles des systèmes mondiaux. On a intégré l’adaptation dans de nombreuses évaluations, souvent pour la première fois.

Il reste des lacunes méthodologiques concernant les échelles, les données, la validation et l’intégration de l’adaptation et des dimensions humaines des changements climatiques. Les procédures permettant d’évaluer la vulnérabilité régionale et locale ainsi que les stratégies d’adaptation à long terme exigent des évaluations plus précises, des méthodologies pour relier les échelles et une modélisation dynamique qui utilise des jeux de données nouveaux et correspondants. La validation à différentes échelles est souvent absente. Une intégration régionale intersectorielle est nécessaire pour saisir la vulnérabilité dans le contexte du développement local et régional. Les méthodes et les outils employés pour évaluer la vulnérabilité face aux événements extrêmes ont été améliorés mais ils restent limités par le faible degré de confiance dans les scénarios des changements climatiques et par la sensibilité des modèles d’impact aux anomalies majeures. Il faut comprendre et intégrer les effets économiques d’ordre supérieur et d’autres dimensions humaines de l’évolution mondiale. L’élaboration de modèles d’adaptation et d’indices de vulnérabilité en vue d’établir la priorité des options d’adaptation n’en est qu’à ses débuts dans bien des domaines. Enfin, on doit améliorer les mécanismes par lesquels les parties intéressées sont associées aux évaluations. [ 2.3]

2.3 Evaluation globale

L’évaluation globale est une démarche interdisciplinaire qui combine, interprète et diffuse le savoir de diverses disciplines des sciences naturelles et sociales en vue de rechercher et de comprendre les relations de cause à effet en jeu dans et entre les systèmes complexes. Les méthodes employées comprennent la modélisation assistée par ordinateur, l’analyse de scénarios, la simulation et l’évaluation participative globale, ainsi qu’une évaluation qualitative basée sur l’expérience et sur l’expertise. Depuis le SAR, on a nettement avancé dans l’élaboration de ces approches et dans l’application de celles-ci à une évaluation globale, mondialement et régionalement.

Toutefois, les progrès accomplis à ce jour, surtout en ce qui concerne les modèles intégrés, visaient avant tout les questions d’atténuation à l’échelle mondiale ou régionale et, en deuxième lieu seulement, les questions d’incidence, de vulnérabilité et d’adaptation. Il faut s’efforcer de mettre au point des méthodes d’évaluation de la vulnérabilité, particulièrement à l’échelle nationale et infranationale, là où sont ressentis les effets des changements climatiques et où sont mises en œuvre les mesures de parade. On doit définir des moyens d’inclure explicitement l’adaptation et la capacité d’adaptation dans les applications spécifiques. [2.4]



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