Le processus d’évaluation comporte l’appréciation et la synthèse des informations dont on dispose afin de mieux saisir l’incidence des changements climatiques, la capacité d’adaptation et la vulnérabilité face à ces phénomènes. Les informations proviennent essentiellement de publications révisées par des pairs. D’autres sont issues de documents publiés mais non révisés et de sources non publiées, dont la qualité et la validité ont été jugées satisfaisantes par les auteurs de ce rapport.
L’évaluation a été menée par un groupe international d’experts qui ont été désignés par les gouvernements et les organes scientifiques puis choisis par le Bureau du Groupe de travail II du GIEC pour leur expertise scientifique et technique et pour assurer une représentation géographique équilibrée. Ces experts viennent d’horizons variés : universités, gouvernements, secteurs industriels, organisations scientifiques et environnementales. Ils participent à titre bénévole aux travaux du GIEC, auxquels ils consacrent beaucoup de temps.
Le plan suivi permet d’examiner l’incidence des changements climatiques, la capacité d’adaptation et la vulnérabilité des systèmes et des régions, en terminant par une synthèse mondiale des questions inter-systèmes et inter-régions. Dans la mesure du possible, et compte tenu de la documentation disponible, les changements climatiques sont analysés dans l’optique du développement durable et de l’équité. La première partie présente le cadre d’évaluation en exposant le contexte des changements climatiques, les méthodes et les outils employés, les scénarios considérés. Un chapitre évalue la vulnérabilité des ressources en eau, des écosystèmes terrestres (dont l’agriculture et la sylviculture), des systèmes côtiers et océaniques, des établissements humains (y compris les secteurs industriels et énergétiques), des assurances et autres services financiers, et de la santé humaine. Un chapitre est consacré aux huit grandes régions du globe (voir la figure TS 2), soit l’Afrique, l’Asie, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, l’Europe, l’Amérique latine, l’Amérique du Nord, les régions polaires et les petits Etats insulaires. Ces régions sont très hétérogènes et l’incidence des changements climatiques, la capacité d’adaptation et la vulnérabilité varieront de façon notable à l’intérieur de chacune d’elles. La dernière partie du rapport fait le point sur l’adaptabilité et sur les possibilités d’atténuer les effets néfastes, de renforcer les effets bénéfiques et de favoriser le développement durable et l’équité; on y présente aussi des informations utiles à l’interprétation de l’article 2 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et des dispositions fondamentales des accords internationaux sur le sujet. Le rapport renferme également un Résumé à l’intention des décideurs. Il s’agit d’une brève synthèse des conclusions formulées qui intéressera plus particulièrement les personnes chargées de prendre des décisions relatives aux changements climatiques. Le présent Résumé technique récapitule de manière plus complète l’évaluation. Les lecteurs qui souhaitent plus d’informations sur un sujet particulier trouveront, entre crochets à la fin des paragraphes, un renvoi aux parties correspondantes du rapport. [1.1]
Depuis le SAR, une large place a été accordée à l'élabortion des méthodes permettant
de décrire et d’expliquer les incertitudes. Pour apprécier ces incertitudes,
le GTII utilise deux méthodes dans son évaluation. La méthode quantitative sert
à évaluer le degré de confiance dans les cas où la compréhension actuelle des
processus pertinents, du comportement des systèmes, des observations, des simulations
et des estimations est suffisante pour atteindre un large accord des auteurs
du rapport sur les probabilités bayesiennes associées à certains résultats.
On recourt à une méthode plus qualitative pour évaluer et indiquer la qualité
ou le niveau des connaissances scientifiques sur lesquelles repose une conclusion
(voir l’encadré N° 2). Ces deux méthodes et leurs fondements
sont décrits plus en détail dans le document intitulé Third Assessment Report:
Cross-Cutting Issues Guidance Papers (http://www.gispri.or.jp),
qui a été préparé par le GIEC en vue d’harmoniser la terminologie et les notions
employées à l’intérieur et entre les différents volumes du TAR. [1.1,
2.6].
Encadré N° 2 — Degrés de confiance
et état des connaissances
Evaluation quantitative des degrés de confiance In applying the quantitative approach, authors of the report assign a confidence level that represents the degree of belief among the authors in the validity of a conclusion, based on their collective expert judgment of observational evidence, modeling results, and theory that they have examined. Five confidence levels are used. In the tables of the Résumé technique, symbols are substituted for words:
Evaluation qualitative de l’état des connaissances Dans la démarche qualitative, les auteurs du rapport évaluent le niveau des connaissances scientifiques à l’appui d’une conclusion, selon le nombre d’éléments qui l’étayent et le degré d’accord entre les experts quant au sens de ces éléments. Il existe quatre niveaux qualitatifs :
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