La vulnérabilité au changement climatique des populations humaines et des systèmes naturels varie considérablement d’une région à l’autre et d’une catégorie de population à l’autre dans une région donnée. Les fluctuations régionales du climat de référence et de son évolution prévue donnent lieu à une exposition aux facteurs climatiques qui diffère d’une région à l’autre. Selon la région, les systèmes naturels et sociaux sont dotés de caractéristiques, de ressources et d’institutions diverses et sont soumis à des contraintes différentes qui engendrent une sensibilité et une capacité d’adaptation particulières. Il s’ensuit une disparité marquée des préoccupations essentielles propres à chacune des grandes régions du monde. De plus, les incidences du changement climatique, la capacité d’adaptation et la vulnérabilité varient à l’intérieur même de chaque région. [5]
Compte tenu de ce qui précède, toutes les régions devraient subir certains effets néfastes des changements climatiques. Le tableau SPM 2 présente d’une manière très succincte certaines des principales préoccupations propres aux différentes régions concernées. Certaines régions sont particulièrement vulnérables en raison de leur exposition physique aux risques liés aux changements climatiques et/ou de leur capacité d’adaptation limitée. La plupart des régions peu développées sont particulièrement vulnérables, du fait qu’une grande partie de leur économie relève de secteurs sensibles au climat et que la modicité de leurs ressources humaines, financières et naturelles et leurs faibles capacités institutionnelles et technologiques réduisent considérablement leur capacité d’adaptation. Par exemple, les petits Etats insulaires et les zones côtières de faible altitude sont particulièrement vulnérables à l’élévation du niveau de la mer et à l’intensification des tempêtes et sont généralement pourvus d’une capacité d’adaptation restreinte. Dans les régions polaires, on prévoit que le changement climatique aura des effets importants et rapides, qui se traduiront notamment par une réduction de l’étendue et de l’épaisseur des glaces de mer et une dégradation du pergélisol. En Afrique, en Amérique latine et en Asie, où les possibilités d’adaptation sont généralement faibles, les variations néfastes des débits saisonniers des cours d’eau, les inondations et les sécheresses, les problèmes de sécurité alimentaire, les répercussions sur les pêches, les conséquences sanitaires et l’atteinte à la diversité biologique figurent parmi les principales vulnérabilités et les grands sujets de préoccupation. Même dans les régions jouissant d’une meilleure capacité d’adaptation telles que l’Amérique du Nord ou l’Australie et la Nouvelle-Zélande, il existe des communautés vulnérables (les peuples autochtones, par exemple), et les possibilités d’adaptation des écosystèmes sont très limitées. En Europe, les zones méridionales et arctiques se révèlent particulièrement vulnérables. [5]
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