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2.6
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Un nombre croissant d’observations
dépeint globalement un monde plus chaud et d’autres modifications du système
climatique (voir Tableau 2-1).
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GTI TRE Section 2.7 &
GTIII TRE Chapitre 10 |
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La température moyenne mondiale à la surface a
augmenté entre 1860 et 2000, période du relevé instrumental.
Au cours du XXe siècle, cette augmentation a été de 0,6°C, avec une
fourchette de confiance très probable (voir Encadré
2–1) de 0,4–0,8°C (voir Figure 2–3). Très
probablement, les années 1990 auront été la décennie la plus chaude,
et 1988 l’année la plus chaude jamais mesurée. L’adjonction de données
indirectes pour l’hémisphère Nord au relevé instrumental permet d’affirmer
qu’au cours du dernier millénaire, l’augmentation de la température
au XXe siècle aura été probablement la plus importante de tous les siècles,
et que les années 1990 auront été probablement la décennie la plus chaude
(voir Figure 2–3). Les données antérieures à 1860
pour l’hémisphère Sud sont insuffisantes pour permettre de comparer
le réchauffement récent avec les changements survenus au cours du dernier
millénaire. Depuis 1950, l’augmentation de la température de la surface
de la mer est d’environ la moitié de celle de la température moyenne
de l’air à la surface de la terre. Pendant cette période, les températures
nocturnes journa lières minimales au-dessus des terres ont augmenté
en moyenne d’environ 0,2°C par décennie, soit environ le double du taux
d’augmentation des températures diurnes maximales de l’air. Ces variations
climatiques ont prolongé la saison sans gel dans nombre de régions à
moyenne et haute latitude.
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GTI TRE RID & GTI
TRE Sections 2.2.2, 2.3.2, &
2.7.2 |
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Figure 2–1 : Les données indicatrices des changements de
la composition de l’atmosphère au cours du dernier millénaire mettent en
évidence l’augmentation rapide des gaz à effet de serre et des aérosols
sulfatés qui est imputable principalement à la croissance économique depuis
1750. Les trois graphiques supérieurs représentent l’augmentation des concentrations
atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4), et oxyde nitreux
(N2O) au cours du dernier millénaire. Des premières données sporadiques
obtenues à partir de l’air prisonnier des glaces (symboles) correspondent
aux observations atmosphériques continues effectuées au cours des récentes
décennies (lignes pleines). Ces gaz sont bien mélangés dans l’atmosphère,
et leurs concentrations reflètent les émissions provenant des sources à
travers le monde. L’échelle de droite représente le forçage radiatif positif
estimé résultant de ces gaz. Le graphique inférieur représente la concentration
de soufre dans des carottes glaciaires du Groenland (indiquée par des lignes
pour trois carottes) de laquelle les effets épisodiques des éruptions volcaniques
ont été enlevés. Résultat des émissions de dioxyde de soufre (SO2), les
aérosols sulfatés se déposent facilement à la surface, et ne sont pas bien
mélangés dans l’atmosphère. Le graphique indique que l’augmentation des
dépôts de soufre au Groenland est imputable aux émissions de SO2 par les
Etats-Unis et l’Europe (indiqué par des symboles), émissions qui ont diminué
au cours des dernières décennies. Les aérosols sulfatés produisent un forçage
radiatif négatif.
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GTI TRE Figures RID-2,
3-2b, 4-1a,
4-1b, 4-2,
& 5-4a |
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Figure 2–2 : La notion de forçage radiatif permet une comparaison
générale de l’influence des facteurs externes sur le climat. Ces forçages
radiatifs sont dus aux changements de la composition de l’atmosphère et
à la modification du réfléchissement de surface en raison de l’exploitation
des terres et des variations du rayonnement solaire. A l’exception du rayonnement
solaire, chacun de ces facteurs est lié à une forme d’activité humaine.
Les barres rectangulaires représentent les estimations des contributions
de ces forçages, dont certains entraînent un réchauffement, et d’autres
un refroidissement. Le forçage dû aux phénomènes volcaniques épisodiques,
qui entraîne un forçage négatif de quelques années seulement, n’est pas
indiqué. La figure représente l’effet indirect des aérosols sur la grosseur
et le nombre des gouttelettes des nuages. Un deuxième effet indirect des
aérosols sur les nuages, à savoir l’effet sur leur durée de vie, qui entraîne
également un forçage négatif, n’est pas indiqué. Les effets de l’aviation
sur les gaz à effet de serre sont inclus dans les barres individuelles.
La ligne verticale sur les barres rectangulaires représente une fourchette
d’estimations, basées sur des fourchettes de valeurs publiées et sur la
compréhension des phénomènes physiques. Le degré de certitude est beaucoup
plus grand pour certains forçages que pour d’autres. Une ligne verticale
sans barre rectangulaire indique un forçage pour lequel on ne peut pas donner
de meilleure estimation en raison du nombre élevé d’incertitudes. Comme
indiqué, le niveau général de compréhension scientifique pour chaque forçage
varie considérablement. Certains agents de forçage radiatif, tels que le
CO2, sont bien mélangés au-dessus de notre planète et perturbent le bilan
thermique mondial. Pour d’autres, tels que les aérosols, en raison de leur
distribution spatiale, les perturbations qu’ils entraînent ont un caractère
régional plus marqué. Le forçage radiatif continue d’être un moyen utile
pour estimer, à un premier niveau, les incidences climatiques relatives,
par exemple la réponse relative de la température moyenne mondiale à la
surface aux perturbations d’origine radiative. Cependant, ces estimations
du forçage moyen mondial n’indiquent pas nécessairement les aspects détaillés
des réponses climatiques éventuelles (changements climatiques régionaux,
par exemple). |
GTI TRE RID, WGI
TAR Chapitre 6 ES, & GTI
TRE Figures SPM-3 & 6-6 |